Echanges de tirs et confusion à Bamako
Le centre de Bamako résonnait ce soir de tirs nourris d'armes automatiques. Comme lors du coup d'Etat du 22 mars, le bâtiment de la radio-télévision du Mali était l'une des principales cibles. "Ca tire en bas mais on ne sait pas entre qui et qui ", selon une journaliste de l'ORTM jointe à son bureau par l'Agence France Presse. Quelques heures plus tard, des salariés déploraient "plusieurs morts " sur place.
Le QG de la junte "sous le feu "
Des hommes identifés comme membres de la garde présidentielle ont aussi attaqué la ville-garnison de Kati. Les putchistes en ont fait leur quartier général. "Je suis sous le feu ", a déclaré à l'AFP un officier membre de la junte. On ignore si les assaillants ont pris le contrôle d'une partie de Kati ou de l'ORTM.
Un porte-parole de la junte, au pouvoir depuis le 22 mars mais engagée dans un processus de transition, évoque "une tentative de contre-coup d'État " de la part d'éléments de la garde présidentielle restés fidèles à l'ancien président Amadou Toumani Touré. Le même militaire assure avoir "la situation sous contrôle ".
Les négociations suspendues
Selon d'autres témoins, parmi lesquels des membres de l'ambassade américaine, des unités de ce corps tenaient dans la soirée plusieurs points de la capitale malienne. Cet épisode de violence pourrait être lié à à la tentative d'arrestation d'un responsable de la garde présidentielle par l'ex-junte.
Une délégation de militaires maliens et le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur mandaté par la Cédéao, devaient se rencontrer demain à Ouagadougou. Mais l'avion qui devait transporter la délégation n'a pas pu atterir à Bamako pour prendre ses passagers.
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