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Djihadistes français en Syrie : mort du second frère

Originaires de Toulouse, deux frères avaient rejoint les djihadistes en Syrie en mars dernier. Le premier a été tué en août, le second fin décembre. C'est leur mère qui a annoncé ce deuxième décès. Elle l'a appris par un SMS reçu d'un numéro syrien. Elle témoigne sur Franc Info.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Nicolas, 30 ans et Jean-Daniel, 22 ans, avaient rejoint la Syrie en août dernier en passant par l'Espagne et la Turquie. Et auraient rallié une formation proche d'Al-Qaïda.

Dans une
vidéo de propagande
où ils apparaissaient tous les deux, Nicolas expliquait que leurs parents, une mère fonctionnaire et un père,
chef d'entreprise, étaient athées. Il appelait François Hollande "à
se convertir à l'islam".
Et parlait de vidéos sur la guerre
en Afghanistan qui "nous ont mis l'amour du djihad
dans le cœur."

Interrogée par France Info, Dominique Bons, la mère  raconte la convertion à l'islam de son fils qu'elle a accepté même si elle ne la comprennait pas. "Quand j'ai vu ce que ça lui apportait une sagesse et un bien être je l'ai accepté ", raconte-t-elle. 

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Plusieurs centaines de Français sur place

Jean-Daniel a été le premier à mourir, début août.* Puis le 2 janvier, leur mère a reçu un SMS l'informant de la mort de son deuxième fils.
"
J'ai rappelé le numéro syrien affiché sur mon portable. Un homme parlant le français m'a expliqué que Nicolas s'était fait exploser avec un camion avec un autre combattant le 22 décembre, dans la région de Homs " a-t-elle expliqué. Une issue fatale à laquelle elle s'attendait : "Le jour où il est parti en Syrie, il savait qu'il ne reviendrait pas* ", explique-t-elle. 

Plusieurs centaines de Français seraient déjà en train de combattre en Syrie ou souhaiteraient le faire. Dominique Bons a décidé de crééer une association pour aider les parents dans son cas "Syrien ne bouge... agissons".

"Ils sont morts et cela n'a rien changé. Nos gosses
crèvent là-bas et tout le monde s'en fout. Il faut que les familles à qui cela arrive
se manifestent",
raconte la mère de famille. Il faut également aider ceux qui reviennent : "Il ne
faut pas le considérer comme des tueurs, des terroristes mais leur venir en aide.
"

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