Djihadistes français en Syrie : mort du second frère
Nicolas, 30 ans et Jean-Daniel, 22 ans, avaient rejoint la Syrie en août dernier en passant par l'Espagne et la Turquie. Et auraient rallié une formation proche d'Al-Qaïda.
Dans une
vidéo de propagande où ils apparaissaient tous les deux, Nicolas expliquait que leurs parents, une mère fonctionnaire et un père,
chef d'entreprise, étaient athées. Il appelait François Hollande "à
se convertir à l'islam". Et parlait de vidéos sur la guerre
en Afghanistan qui "nous ont mis l'amour du djihad
dans le cœur."
Interrogée par France Info, Dominique Bons, la mère raconte la convertion à l'islam de son fils qu'elle a accepté même si elle ne la comprennait pas. "Quand j'ai vu ce que ça lui apportait une sagesse et un bien être je l'ai accepté ", raconte-t-elle.
A LIRE AUSSI ►►► Syrie : le parcours tragique de deux Français djihadistes
Plusieurs centaines de Français sur place
Jean-Daniel a été le premier à mourir, début août.* Puis le 2 janvier, leur mère a reçu un SMS l'informant de la mort de son deuxième fils.
"J'ai rappelé le numéro syrien affiché sur mon portable. Un homme parlant le français m'a expliqué que Nicolas s'était fait exploser avec un camion avec un autre combattant le 22 décembre, dans la région de Homs " a-t-elle expliqué. Une issue fatale à laquelle elle s'attendait : "Le jour où il est parti en Syrie, il savait qu'il ne reviendrait pas* ", explique-t-elle.
Plusieurs centaines de Français seraient déjà en train de combattre en Syrie ou souhaiteraient le faire. Dominique Bons a décidé de crééer une association pour aider les parents dans son cas "Syrien ne bouge... agissons".
"Ils sont morts et cela n'a rien changé. Nos gosses
crèvent là-bas et tout le monde s'en fout. Il faut que les familles à qui cela arrive
se manifestent", raconte la mère de famille. Il faut également aider ceux qui reviennent : "Il ne
faut pas le considérer comme des tueurs, des terroristes mais leur venir en aide. "
A LIRE AUSSI ►►► Djihadistes français : la grande inquiétude du juge Trévidic
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.