Dilma Rousseff, première femme à accéder à la présidence du Brésil, a prêté serment samedi à Brasilia
Dans son premier discours au Congrès, elle a énoncé sa priorité: "éradiquer la pauvreté extrême" qui touche encore 18 millions de personnes dans son pays, 8e économie mondiale.
Dilma Rousseff a également mentionné comme priorités de son gouvernement l'éducation, la santé et la sécurité. Elle s'est aussi engagée fermement contre la corruption.
"On peut être un pays plus développé et juste et devenir une démocratie vigoureuse", a-t-elle dit.
Dilma Rousseff, 63 ans, succède à l'ancien ouvrier Luiz Inacio Lula da Silva qui quitte le pouvoir après huit ans avec une popularité record de 87%.
Elle a d'ailleurs entamé son discours en rendant hommage à Lula, son mentor politique, et en se disant honorée d'être la première femme à diriger ce pays de 191 millions d'habitants. "Je vais consolider l'oeuvre transformatrice du président Lula", a-t-elle affirmé.
Visiblement émue, Dilma Rousseff a rappelé son passé de militante qui a participé à la lutte contre la dictature militaire (1964-85) et a passé trois ans en prison où elle a été torturée.
"J'ai consacré ma jeunesse (à lutter) pour un Brésil meilleur (...), j'ai supporté des situations extrêmes mais je n'en garde pas de rancune", a-t-elle dit au bord des larmes.
"Beaucoup de ma génération qui sont tombés ne peuvent pas être là, mais je partage avec eux ce moment", a ajouté celle que les militaires appelaient "la Jeanne d'Arc de la subversion".
La nouvelle présidente a également assuré qu'elle "sera intransigeante sur les intérêts publics". "La corruption sera combattue en permanence", a-t-elle souligné.
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