Deux symboles de la révolte contre le régime syrien arrêtés
Les forces de sécurité ont
investi le bâtiment abritant le Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression
à la mi-journée. Un Centre situé à Damas officiellement fermé depuis quatre ans
mais qui continue de fonctionner sans autorisation.
Plusieurs journalistes et
militants ont été interpellés, dont les très symboliques Mazen Darwich, le
directeur de la structure, et Razan Ghazzawi, l’une des figures de la révolte
contre le régime de Bachar al-Assad. Ces deux personnalités sont depuis
longtemps dans le collimateur des forces de sécurité.
Mazen Darwich avait déjà été
arrêté en mars 2011 alors qu’il assistait à un sit-in à Damas en qualité d’observateur.
Quelques jours plus tard il avait été convoqué après avoir fait des
déclarations sur les arrestations en Syrie et sur le début de la révolte
populaire dans le sud du pays.
Razan Ghazzawi a passé 15 jours en prison en décembre dernier avant d’être
libérée. Blogueuse américo-syrienne elle animai un blog sous son vrai nom au vu
et au su du régime de Bachar al-Assad. Un blog et un compte Twitter extrêment
critiques.
Pour le moment
les motifs de ces arrestations ne sont pas connus. Pour l’avocat et opposant
Anouar al-Bounni, ces interpellations "reflètent a
volonté des autorités syriennes d'étouffer toutes les voix défendant la liberté
d'expression" . Cela montre aussi que 'les annonces faites par le
pouvoir en faveur de l’ouverture et du dialogue sont mensongères" .
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