Deux personnes ont été tuées dans l'explosion de leur voiture, dans la nuit de mercredi à jeudi
L'explosion de la voiture, soupçonnée d'être bourrée d'explosifs, s'est produite dans la région de Khassaviourt, dans l'ouest du Daguestan.
Cette explosion survient au lendemain d'un double attentat suicide dans la même république, qui a suivi les attaques de lundi dans le métro de Moscou, qui ont fait 39 morts.
"D'après les informations préliminaires, un engin explosif transporté dans la voiture s'est mis à feu spontanément", dit un porte-parole de la police à l'agence russe.
La région a été le théâtre mercredi d'un double attentat à la bombe qui a fait au moins 12 morts, deux jours après les attaques meurtrières dans le métro de Moscou qui a fait 39 morts, imputées par les autorités à des femmes kamikazes d'origine nord-caucasienne et revendiquées par un chef rebelle tchétchène.
Double attentat à la voiture piégée au Daguestan
Deux explosions ont retenti tôt, mercredi 31 mars, devant le commissariat de la ville de Kizliar, dans la république du Daguestan, au Caucase du nord, non loin de la frontière tchétchène, tuant 12 personnes, parmi lesquelles neuf policiers et faisant 23 blessés qui ont été hospitalisés.
"Selon des données préliminaires, la puissance de la première explosion était d'environ 200 kilogrammes équivalent TNT. L'explosif a été chargé dans une voiture, dans laquelle se trouvait un kamikaze", a déclaré un représentant du parquet daguestanais, cité par l'agence Interfax.
Vingt minutes après la première explosion, un autre kamikaze déguisé en officier de police s'est fait exploser au même endroit juste devant les enquêteurs réunis. La charge qu'il portait était de 1,5 kilogramme d'équivalent TNT.
"Il s'agissait évidemment d'une attaque planifiée dont l'objectif était de tuer des policiers", a déclaré à l'AFP une porte-parole du ministère local de l'Intérieur, qui a souhaité rester anonyme pour préserver sa propre sécurité.
Les pistes évoquées
Selon les dirigeants russes, les deux séries d'attentats seraient peut-être liées. "Tout cela sont des maillons d'une même chaîne. Tout cela est la manifestation d'une activité terroriste qui ces derniers temps a de nouveau fait parler d'elle dans le Caucase", a déclaré M. Medvedev.
"Je n'exclus pas que la même bande ait été à l'oeuvre" dans les deux cas, a indiqué de son côté le Premier ministre, Vladimir Poutine.
Les services spéciaux russes (FSB) ont initialement attribué les attentats de Moscou à deux femmes kamikazes liées à des groupes rebelles du Caucase du Nord.
Le Caucase russe, cible des terroristes
Comme les républiques voisines du Caucase russe (Tchétchénie et Ingouchie), le Daguestan, où vivent quelque 2,5 millions d'habitants de multiples ethnies, majoritairement musulmans, est le théâtre depuis plusieurs mois d'accrochages meurtriers entre des rebelles islamistes et les forces de sécurité.
Avant les attaques lancées lundi dans le métro de la capitale russe, les violences se limitaient à la région. Mais ces récents attentats, les plus meurtriers depuis six ans à Moscou, ont mis en lumière l'incapacité du Kremlin à contenir durablement les guérillas les plus violentes.
C'est un nouveau défi pour les deux têtes de l'exécutif russe, le président Dmitri Medvedev et le Premier ministre, Vladimir Poutine, qui avaient tous deux promis ces derniers jours que les "terroristes" seraient "anéantis".
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