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Deux ministres issus du Hezbollah, soutenu par Damas et Téhéran, font partie du gouvernement d'union nationale

La composition du nouveau gouvernement a été officialisée par le président libanais Michel Souleimane et le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri.Le Liban était sans gouvernement effectif depuis la victoireaux législatives de juin de la coalition emmenée par le fils de l'ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri en février 2005.
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Saad Hariri, un sunnite de 39 ans, est parvenu à former ce gouvernement d'union après près de 5 mois de négociations. (AFP)

La composition du nouveau gouvernement a été officialisée par le président libanais Michel Souleimane et le Premier ministre libanais désigné Saad Hariri.

Le Liban était sans gouvernement effectif depuis la victoire
aux législatives de juin de la coalition emmenée par le fils de l'ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri en février 2005.

Hariri a consacré près de cinq mois à la formation de ce
gouvernement ouvert à tous les principaux partis politiques
libanais, formule considérée comme un facteur indispensable pour
le maintien de la stabilité du pays.

Le nouveau cabinet est composé de 30 ministres, dont 15 pour la majorité, qui est soutenue notamment par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, 10 pour la minorité, qui est appuyée par l'Iran et la Syrie, et cinq "neutres" désignés par le président Sleimane.

Selon cette formule, aucune partie ne disposera d'un droit de veto et M. Sleimane aura un rôle d'arbitre.

La première séance du Conseil des ministres se tiendra mardi.

Deux femmes participent à ce gouvernement. Quant au Hezbollah, qui est représenté pour la troisième fois de son histoire dans un gouvernement, il a obtenu deux portefeuilles, le ministère d'Etat de la Réforme administrative et l'Agriculture.

Le gouvernement d'union est une revendication du mouvement chiite et de ses alliés qui refusent que la majorité s'arroge les décisions importantes, notamment sur la question de l'arsenal du Hezbollah, seule faction libanaise à ne pas avoir déposé les armes après la fin de la guerre civile au Liban en 90.

M. Hariri avait été chargé de former un gouvernement après la victoire de son camp aux législatives du 7 juin. L'amélioration ces dernières semaines des relations entre la Syrie et l'Arabie saoudite, principaux soutiens respectifs des deux grands camps libanais, en a facilité l'issue.

Nommés par le président, Ziad Baroud et Elias al Murr conservent leurs ministères de l'Intérieur et de la Défense. Les Finances sont confiées à Raya Haffar al-Hassan, un proche de Hariri, qui va devoir s'attaquer la question de la dette publique du Liban, estimée à 50 milliards de dollars.

Ali al-Shami, universitaire à la retraite, prend en charge les Affaires étrangères. Il a été désigné par Nabih Berri, président du Parlement proche du Hezbollah.

"Le gouvernement de concorde nationale est finalement né", a déclaré lundi Hariri après une entrevue avec le président Michel Souleïmane au palais présidentiel de Baabda.

"Nous avons tourné une page que nous ne voulons plus revivre
et ouvert une nouvelle page, dont nous nous évertuerons à faire
une page de concorde et de travail", a-t-il ajouté avant d'aller par la suite se recueillir auprès de la tombe de son père, dans le centre de Beyrouth.

A Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a salué la formation de ce gouvernement et promis à Hariri le soutien de l'ancienne puissance de tutelle.

Le nouveau gouvernement va s'atteler dans l'immédiat à l'élaboration d'une déclaration de politique générale avant de se soumettre à un vote de confiance au parlement.

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