Le Madison building a été désigné par le mensuel Inc , comme "l'immeuble le plus tendance des Etats-Unis ". Un lieu qui détonne, dans le centre-villedévasté de Détroit. Avec ses bâtiments désaffectés, ses vitrines condamnées,cette atmosphère lourde de ville abandonnée, ses SDF et ses toxicomanes... Seulement, depuis deux ans, les startups poussent comme deschampignons et entraînent dans leur sillage bars et restaurants.A deux pas du Madison building, sur Woodward avenue, rebaptisée "Webward" avenue. C'est là que les startups pullulent.C'est le cas de Detroit Labs, l'une des plus grandes réussites de la ville. L'entreprise conçoit des applications pour mobiles. Créée il y a un an etdemi, elle compte 40 salariés. Pour NathanHughes, co-fondateur de Detroit Labs, "Détroit a besoin de revenus, d'impôts de gens qui vivent ici, d'entreprises qui s'installent ici et grossissent ici ".Les adolescents, pas en resteCarter Altman, 15 ans, et Connor Tukil, 16ans. Deux adolescents, absolument incroyables. Avec leurs grands frères, ils ont crée il y a un an et demi 313 Energy, une boissonénergétique "made in Detroit". Pour chaque cannette vendue, ils donnent dix cents à la municipalité poursubventionner des écoles. "Quand l'un de nous réussit quelque chose, c'est toute la ville qui gagne ". Voilà leur devise.AndyDidorosi, 26 ans, est une sorte de star locale, originaire de la banlieue deDetroit. Entrepreneur compulsif, il a crée l'an dernier sa propre compagnie debus, Detroit Bus Co. Il rachète des vieux bus de transportscolaire, peint par des artistes du coin. Il a aussi mis enplace un service de wifi gratuit pour les habitantsLes habitants veulent y croireSur 350kilomètres carrés, Détroit compte 100 kilomètres carrés de terrains abandonnés. Mais les habitants veulent ycroire : "Nous avons été Détroit en flammes, Détroit ceinturée de rouille, Détroitau chômage, Détroit abandonnée [...] Ce que nous sommes, c'est une ville que seshabitants veulent continuer à habiter parce que nous continuons à croire quesous les mauvaises nouvelles pointent les pousses vertes d'un bel avenir ", concluait un éditorial du journal local,le Detroit Street Press , largement repris dans la presse américaine cet été.