Des violences et des accusations d'irrégularités ont marqué dimanche le premier tour des élections législatives
Un scrutin au cours duquel le président Hosni Moubrak entend renforcer son pouvoir face à l'opposition islamiste.
Les électeurs, visiblement peu motivés par un scrutin jugé gagné d'avance par le pouvoir, ont été rares dans les bureaux de vote du Caire, la capitale. Les résultats sont attendus lundi ou mardi, selon des sources officielles.
Le second tour est prévu le 5 décembre.
Quelque 40 millions d'électeurs, sur 82 millions d'Egyptiens, sont appelés à renouveler l'Assemblée du peuple qui compte 518 sièges - 508 ouverts au vote et dix attribués par le président Hosni Moubarak.
Violences...
Un jeune homme de 24 ans, Omar Sayyed Sayyed, a été tué d'un coup de poignard dans la nuit de samedi à dimanche alors qu'il collait des affiches pour son père, Sayyed Sayyed Mohamed, candidat indépendant dans le nord-est du Caire. La famille estime que le meurtre est lié aux élections, mais la police soutient qu'il s'agit d'une "dispute privée".
... et accusations de fraude
Des heurts entre partisans de différents candidats ont par ailleurs été rapportés dans plusieurs villes du pays, faisant notamment un blessé par balle près de Mansourah, dans le delta du Nil.
En de nombreux autres endroits, la police a dispersé des manifestations avec des gaz lacrymogènes. Les manifestants protestaient contre l'interdiction faite à des délégués de candidats indépendants ou d'opposition d'entrer dans les bureaux de vote pour surveiller les opérations, comme ils en ont le droit.
"Dès le tout début du vote, il y a eu toute une série d'irrégularités et une utilisation de la force qui menacent le processus électoral", a affirmé dans un communiqué la Coalition égyptienne pour la surveillance des élections.
Une autre organisation non gouvernementale, la Coalition indépendante pour l'observation, a fait état d'agressions "contre des candidats, leurs représentants ou des journalistes" par les forces de l'ordre.
Des correspondants de la presse étrangère, notamment des photographes, ont indiqué s'être vu refuser par la police l'accès à de nombreux bureaux de vote sous des motifs divers, en contradiction avec les règles distribuées aux médias pour pouvoir y accéder.
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