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Des raids aériens de l'armée libyenne sur la ville de Ras Lanouf ont touchées mercredi des installations pétrolières

C'est ce qu'a indiqué le porte-parole du Conseil national mis en place par les représentants de l'insurrection Abdelhafez Ghoqa."Ce que nous craignions depuis le début et qui s'est produit aujourd'hui, c'est le bombardement d'installations pétrolières par l'artillerie et les avions du régime Kadhafi", a-t-il déclaré.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Un rebelle libyen scrute le ciel de Ras Lanouf où les bombardements ont repris, le 9 mars 2011. (AFP PHOTO / MARCO LONGARI)

C'est ce qu'a indiqué le porte-parole du Conseil national mis en place par les représentants de l'insurrection Abdelhafez Ghoqa.

"Ce que nous craignions depuis le début et qui s'est produit aujourd'hui, c'est le bombardement d'installations pétrolières par l'artillerie et les avions du régime Kadhafi", a-t-il déclaré.

Selon un témoin travaillant comme ouvrier dans une autre installation pétrolière dela région, un oléoduc a été touché.

Tripoli a promis une récompense d'un demi-million de dollars à toute personne qui arrêterait et remettrait aux autorités le chef des rebelles, Moustapha Abdeljalil.

Une vingtaine d'obus d'artillerie de l'armée libyenne sont tombés à proximité d'une position rebelle à 5 km à l'ouest du terminal pétrolier de Ras Lanouf. Les rebelles ont répliqué par le tir de roquettes de type Katioucha montées sur deux camions et de deux missiles antiaériens. L'un a touché une antenne relais téléphonique à près de 2 km alors que les tirs d'artillerie intensifs se poursuivaient, selon les mêmes sources.

A environ 10 km à l'ouest s'élevaient deux énormes nuages de fumée noire, indiquant apparemment que les tirs des rebelles avaient touché une cible. Un rebelle a diffusé par haut-parleurs une chanson de l'insurrection intitulée "Nous resterons ici jusqu'à ce que la douleur s'arrête".

Des tirs et explosions venaient d'une zone contrôlée par les rebelles, les opposants ayant été empêchés dans leur tentative d'occuper la ville de Ben Jawad (30 km plus à l'ouest), reprise dimanche par les forces loyales à Kadhafi.

Les forces pro-Kadhafi encerclent Zawiyah

"Les révolutionnaires contrôlent le centre de Zawiyah et les forces de Kadhafi sont autour. C'est du 50-50", selon un témoin arrivé en Tunisie et venant cette ville à 40 km à l'ouest de Tripoli et 150 de la frontière tunisienne.

Mourad Hemayma, un ancien responsable libyen qui a fait défection, avait indiqué mardi que Mouammar Kadhafi voulait prendre Zawiyah "avant mercredi".

Alors que les pro-Kadhafi sont en train de reprendre du terrain sur les insurgés, ces derniers ont assuré pouvoir se procurer des armes sans grande difficulté, précisant avoir reçu des offres d'assistance "du Qatar et de nombreux autres pays".

Mouvements entre Misrata et Syrte
Une partie des troupes libyennes qui assiègent la ville de Misrata (où les combats furent très violents), a pris mardi la route de l'Est en direction de Syrte, a déclaré à Reuters un habitant par téléphone. Ces hommes seraient en mouvement avec d'autres unités kadhafistes venant de Tripoli, selon lui.

Syrte est la ville natale de Mouammar Kadhafi. Misrata, qui compte environ 300.000 habitants, est la troisième ville du pays. Elle est à deux heures de voiture à l'est de la capitale. C'est la plus importante ville de l'Ouest à échapper au contrôle de Tripoli.

Kadhafi-fils appelle à soutenir la Libye contre les terroristes
Seïf Al-Islam, fils du dirigeant libyen, a appelé "le monde entier à soutenir la Libye contre les terroristes" et à y envoyer une mission pour s'assurer de la situation réelle, dans une interview au journal bulgare Troud à paraître mercredi.

Il a estimé qu'"il n'y avait pas d'opposition" en Libye , mais un "prétendu conseil" de "dix personnes qui ne représentent qu'eux-mêmes", évoquant en ces termes le conseil national mis en place par les insurgés.

Les attaques contre des civils en Libye peuvent être considérées comme des crimes contre l'humanité et la communauté internationale et l'ONU ne pourront rester passives si elles se poursuivent, a estimé lundi le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen.

Le Conseil national des insurgés refuse une proposition de Kadafhi
Au 22e jour de l'insurrection mardi, l'opposition basée à Benghazi, a rejeté toute négociation avec le régime. Ils ont exigé que le leader libyen quitte le pays et promettant le cas échéant de ne pas engager de poursuites pénales contre lui. Mouammar Kadhafi a proposé lundi aux insurgés de réunir le Congrès général du peuple pour qu'il puisse se retirer. Ce que les rebelles ont refusé.

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