Cet article date de plus de treize ans.

Des noms commencent à être suggérés, à Oslo, pour le Nobel de la paix. Dans la liste, des acteurs du printemps arabe.

La liste des candidats est tenue secrète, et seul le vainqueur sera révélé vendredi par le comité Nobel. Petit tour des noms sussurés à Oslo.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
La bloggueuse tunisienne lina Ben Mhenni fait partie des noms pressentis pour le Nobel de la Paix 2011. (CYRIL FOLLIOT / AFP)

La liste des candidats est tenue secrète, et seul le vainqueur sera révélé vendredi par le comité Nobel. Petit tour des noms sussurés à Oslo.

Tout d'abord, les noms d'acteurs du printemps arabe :

Lina Ben Mhenni, dite la " Tunisian Girl", bloggueuse de 27 ans et défenseur des droits de l'Homme. Elle a tenu sur le web la chronique de la "Révolution du jasmin" sous ce pseudonyme. Elle a dénoncé la répression du régime de Zine El Abidine Ben Ali. Elle enseigne l'anglais à l'université de Tunis.

Esraa Abdel Fatah, 33 ans et Ahmed Maher, 30 ans sont deux cyber-militants cofondateurs du Mouvement du 6 avril qui a mobilisé une grande partie de la jeunesse égyptienne contre le régime, inspirant les géantes de la place Tahrir au Caire en janvier et février, qui vont pousser le président Hosni Moubarak à la démission.

Wael Ghonim, icône de la "révolution Facebook" mobilisateur de la jeunesse égyptienne contre le régime de Hosni Moubarak. Il fait irruption au grand jour le 7 février, peu avant la chute de Moubarak, lors d'une émission sur une chaîne privée égyptienne. Des millions de téléspectateurs sous le choc entendent ce diplômé d'informatique, cadre marketing du géant de l'internet Google, raconter ses douze jours de captivité les yeux bandés aux mains de la Sécurité de l'Etat, la police politique de Moubarak. Le lendemain il est accueilli en héros place Tahrir au Caire, où la révolte bat son plein contre le régime.

Des militants des droits de l'Homme de Russie et d'Afghanistan :

Svetlana Gannouchkina, 69 ans, cofondatrice de l'organisation russe Memorial avec Andreï Sakharov. Cette ONG a été créée en 1989 pour recenser les crimes du régime soviétique et sauvegarder la mémoire des victimes de répressions mais elle s'est rapidement attachée à défendre les droits de l'Homme, notamment en Tchétchénie. Svetlana Gannouchkina a aussi co-fondé en 1990 le comité "Assistance civique", toujours actif, qui vient en aide aux réfugiés et migrants issus des anciennes républiques soviétiques, avant de s'investir pour Memorial.

L'Afghane Sima Samar, 54 ans, est une pionnière de la lutte pour les droits des femmes qui a bravé de multiples menaces de mort dans son pays, ravagé par la guerre. Elle préside aujourd'hui la Commission afghane indépendante des droits de l'Homme, la première organisation à enquêter sur les violations des droits de l'Homme dans le pays. Mais elle s'est surtout fait connaître en créant en 1989 l'ONG Shuhada, qui dirige des hôpitaux, cliniques, écoles et refuges pour les femmes en Afghanistan et au Pakistan, puis comme ministre du gouvernement afghan.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.