Elles ont fui le régime de Bachar al-Assad avec leursenfants et se sont réfugiées au Liban dans la région de la Bekaa, frontalièrede la Syrie. Leurs maris, et parfois leurs enfants, sont morts en combattant aux côtés des rebelles de l'armée libre syrienne. Issues de familles et de quartiers pro-révolutionnaires,ces femmes ne peuvent pas retourner en Syrie, car elles seraient arrêtées.Alors en attendant, elles écrivent à leurs rivales, lesfemmes pro-régime. Dans ces lettres, elles partagent leur expériencedouloureuse et leur adressent leurs messages de souffrance, d'espoir et depaix."Nous vivons la même douleur ""Nos fils sont morts du côté de l'opposition, les leurdu côté du régime, mais nous vivons la même douleur. Elles ne sont pasresponsables ", témoigne une femme dont le fils de 19 ans est mort aucombat. "Malgré ma peine, je n'ai pas de haine', pousuit-elle. "Je veux leur présenter mes condoléances pour lesenfants qu'elles ont perdu", raconte une autre, aujourd'hui veuve. "J'aimerais que l'on vive à nouveau tousensemble "...L'objectif de l'association libanaise Les femmesmaintenant , à l'initiative de ce projet, est de renouer le dialogue entre lesfemmes pro et anti-régime. La responsable de l'atelier d'écriture espère que ce message de paix sera entendu par l'autre camp : "Sans réconcialition, il y aura encore plus de violence (...). Il faut essayer de faire des compromis ."