Des jeunes enrôlés pour aller combattre en Syrie : reportage en Belgique
C'est une rencontre pas
comme les autres qui a eu lieu en fin de semaine dernière dans une salle du
quartier populaire de Laeken au nord de Bruxelles. Ce jour-là sont réunis des
jeunes, l'imam de la mosquée, des officiers de police et des parents, venus
parler de leurs enfants partis combattre en Syrie aux côtés des rebelles.
C'est le cas d'Hervé, qui
a perdu Sean, son fils, converti à l'Islam et âgé de 15 ans, ou de Véronique,
qui a découvert son fils Sami, armé, sur une vidéo. Mais tous deux croyaient
que leurs enfants étaient partis en mission humanitaire dans les camps de
réfugiés.
Inquiétude sur le
retour des jeunes combattants
Ces jeunes, de plus en
plus nombreux à partir en Syrie, ont été enrôlés par des organisations
radicales qui le plus souvent opèrent dans la rue. Pour endiguer ce phénomène, les
autorités ont mis en place un groupe de travail, la Task Force, composé de représentants
de tous les services de sécurité du pays. "Les départs se font de plus
en plus massifs. On a essayé de mettre en place un maximum de choses, mais on
ne peut pas couper les frontières et empêcher de passer en Turquie " explique la ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet.
L'autre inquiétude, c'est
le retour de ces jeunes, formés aux armes, dans leurs pays d'origine. Une base
européenne de renseignement a été mise en place en prévision de ces retours. Mais,
désemparés, certains parents ont décidé de prendre les choses en main. C'est le
cas d'un père originaire de la ville d'Anvers, parti lui-même sur place pour y
retrouver son enfant et le ramener.
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