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Des heurts ont éclaté samedi à Sanaa entre opposants et partisans du régime du président yéménite Ali Abdallah Saleh

Des militants et journalistes défilaient vers l'ambassade d'Egypte aux cris de "Ali, va-t-en" et "La tunisie hier, l'Egypte aujourd'hui, le Yémen demain", en référence à la chute du président Ben Ali le 14 janvier et aux manifestations sans précédent qui secouent l'Egypte depuis mardi.Des policiers en civil ont attaqué les manifestants.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Yémen: heurts entre opposants et partisans du régime, à Sanaa le 29 janvier 2011 (AFP/GAMAL NOMAN)

Des militants et journalistes défilaient vers l'ambassade d'Egypte aux cris de "Ali, va-t-en" et "La tunisie hier, l'Egypte aujourd'hui, le Yémen demain", en référence à la chute du président Ben Ali le 14 janvier et aux manifestations sans précédent qui secouent l'Egypte depuis mardi.

Des policiers en civil ont attaqué les manifestants.

De petits groupes d'opposants ont été dispersés et le parti au pouvoir depuis 32 ans a proposé un dialogue à l'opposition en vue de mettre fin aux manifestations hostiles au gouvernement.

"Nous (...) appelons à la fin de la propagande médiatique et exhortons tous les partis politiques à collaborer pour engager un dialogue fructueux et prendre des dispositions pour les élections à venir", propose une commission du parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CPG), dans un communiqué cité vendredi soir sur le site internet de l'agence officielle Saba.

Ataque au couteau
Selon la militante yéménite pour la liberté de la presse, Tawakel Karman, un membre des services de sécurité en civil a tenté de l'attaquer avec un poignard mais en a été empêché par les manifestants.

"Nous continuerons jusqu'à la chute du régime d'Ali Abdallah Saleh", a assuré Mme Karman, en liberté conditionnelle depuis lundi après avoir été accusée d'incitation à la violence pour avoir manifesté contre le régime, en place depuis 32 ans.

"Nous avons le Mouvement sudiste dans le sud, les rebelles (chiites) Houtis au nord, et l'opposition parlementaire", et tous appellent à un changement politique, a-t-elle fait valoir, appelant à une "Journée de la colère" dans tout le Yémen le jeudi 3 février..

Le Yémen, l'un des pays les plus pauvres du monde arabe, est secoué par une vague de violences, notamment au sud, attribuée par les autorités au Mouvement sudiste et à Al-Qaïda.

Les manifestations anti-régime se multiplient au Yémen depuis la mi-janvier. Jeudi, des milliers de personnes ont défilé à Sanaa pour réclamer le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 1978 et réélu en 2006 pour un mandat de 7 ans.

Un projet d'amendement de la Constitution, en discussion au Parlement malgré le refus de l'opposition, pourrait ouvrir la voie à une présidence à vie pour l'actuel chef de l'Etat.

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