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Des échanges dits "de proximité" entre Israéliens et Palestiniens ont débuté dimanche sous l'égide des USA

C'est ce qu'a annoncé le négociateur palestinien Saëb Erakat. Ces pourparlers indirects consacrent les efforts de l'administration Obama pour débloquer le processus de paix.Les négociations ont débuté au niveau de Mahmoud Abbas et de Benjamin Netanyahu, a-t-il dit après un entretien entre le président palestinien et l'émissaire US George Mitchell.
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L'émissaire américain George Mitchell et le négociateur palestinien Saeb Erakat à Ramallah (Cisjordanie) le 8 mai 2010 (AFP / Abbas Momani)

C'est ce qu'a annoncé le négociateur palestinien Saëb Erakat. Ces pourparlers indirects consacrent les efforts de l'administration Obama pour débloquer le processus de paix.

Les négociations ont débuté au niveau de Mahmoud Abbas et de Benjamin Netanyahu, a-t-il dit après un entretien entre le président palestinien et l'émissaire US George Mitchell.

George Mitchell, en mission dans la région depuis le lundi 3 mai, n'a fait aucun commentaire après la rencontre et devait immédiatement quitter la région pour Washington où l'on a mis en garde Israël et les Palestiniens contre tout acte qui "saperait la confiance" au Proche-Orient.

Ces pourparlers indirects, dits "de proximité", démarrent après une longue pause diplomatique due au gel des négociations directes en décembre 2008 à la suite de l'offensive israélienne contre le mouvement islamiste Hamas à Gaza. Ils doivent se concrétiser à la faveur de navettes de George Mitchell entre Jérusalem, Ramallah et Washington pendant quatre mois, avec des discussions sur les thèmes très sensibles des frontières, de la sécurité d'Israël, de Jérusalem, des réfugiés, de l'eau et de la colonisation juive.

Saeb Erakat a souligné qu'il n'y aurait pas de contact direct entre Israéliens et Palestiniens. "Il n'y a pas de négociations entre nous et le gouvernement israélien. Les discussions se tiennent avec Mitchell et la partie américaine, et ils (les Américains) feront la navette entre les deux parties".

Samedi, la direction palestinienne, bien que divisée, avait donné son feu vert au lancement de ces discussions indirectes lors d'une réunion à Ramallah, en Cisjordanie.

Dimanche en Israël, à l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire, Benjamin Netanyahu a estimé qu'il fallait passer "le plus vite possible" à des négociations directes avec les Palestiniens. "Il est impossible d'instaurer la paix à distance avec une télécommande", a-t-il souligné, se félicitant que les discussions indirectes auraient lieu "sans conditions préalables" comme il le demandait.

Le processus suscite un grand scepticisme, voire de l'hostilité, chez les Palestiniens et les Israéliens, des divergences fondamentales persistant sur les dossiers-clés.

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