Depuis cinq jours, des combats au nord du Yémen ont fait au moins 70 morts, selon un dernier bilan jeudi
Il y a eu 20 morts dans la nuit de mercredi à jeudi dans ces combats entre rebelles chiites et une tribu soutenue par l'armée yéménite.
Les combats ont lieu dans la province d'Amrane, à Al-Amichiya, au nord de Harf Soufiane, le fief des rebelles. Selon une source tribale, les rebelles y entourent le chef de tribu et député cheikh Saghir Aziz.
La poursuite des combats à Al-Amichiya a suscité un mouvement de solidarité au Parlement à Sanaa où "six députés observent depuis mardi un sit-in" de protestation contre l'encerclement de cheikh Saghir Aziz, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Une pétition qui circule au Parlement demande au gouvernement d'"assumer ses responsabilités pour que cessent les violations par les rebelles" des termes du cessez-le-feu dans le nord du Yémen, en vigueur depuis février après six mois de guerre entre les rebelles et l'armée.
Le porte-parole des rebelles a cependant nié que ses hommes imposent un blocus au chef tribal. Les accusations de violation du cessez-le-feu sont fréquentes de part et d'autre.
En six ans, les combats la région de Saada (nord), située au nord du Yémen, près de la frontière avec l'Arabie Saoudite, ont fait des milliers de morts.
Les rebelles zaïdites affirment lutter pour le rétablissement de l'imamat zaïdite, un régime monarchique renversé par un coup d'Etat militaire en 1962, année où la République a été proclamée au Yémen, pays à majorité sunnite. Le zaïdisme est une branche du chiisme. Le pouvoir accuse la rébellion d'être soutenue par l'Iran chiite. Les rebelles, eux, soutiennent que Sanaa bénéficie d'une assistance militaire de l'Arabie saoudite, monarchie sunnite qui jouxte leur fief.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.