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De Paris à Bruxelles, cinq mois d'attaques terroristes
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 02/04/2016 15:59
Les terroristes impliqués dans les attentats de Bruxelles de mars 2016 sont liés à ceux qui sont à l'origine des attaques de Paris de novembre 2016. Entre ces deux événements tragiques, d'autres capitales ont été la cible des djihadistes appartenant à Daech ou Al-Mourabitoune, groupe terroriste affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Réunis à Bruxelles, le 22 mars 2016, des gens tiennent un bannière sur laquelle on peut lire en flamand et en français «Je suis Bruxelles», après les attentats qui ont frappé la capitale belge dans la matinée.
Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris ont fait plus de 120 morts et 250 blessés. Ces attaques sans précédent en France ont suscité une vague de réactions à travers le monde. Condamnations, soutiens ou messages politiques se sont succédé.
> Hommage aux victimes des attentats près d'un restaurant de Paris
(AFP / Dominique Faget)
Le drapeau français, «La Marseillaise» et la Tour Eiffel font le tour du monde depuis les attentats du vendredi 13 novembre 2015. Revue de presse.
> Des bougies bleu blanc et rouge devant l'ambassade de France à Séoul (Corée du Sud), samedi 14 novembre 2015 (© KIM HONG-JI / REUTERS)
La série d'attaques qui a ensanglanté Paris dans la soirée du 13 novembre 2015 retentit en écho tout autour de la planète. Partout, la solidarité s'exprime à travers des initiatives officielles ou par des gestes individuels spontanés.
> Un jeune homme éclaire à la bougie le symbole des attentats de Paris, relayé sur tous les réseaux sociaux depuis la nuit du 13 novembre 2015. (Bassam KHABIEH)
Dubaï, Koweït, Ryad… les villes des monarchies du Golfe n’ont pas échappé à l’élan de solidarité mondial avec Paris suite aux attentats du 13 novembre 2015. Plusieurs monuments se sont illuminés aux couleurs du drapeau français provoquant une polémique.
> La tour al-Khalifa à Dubaï illuminée aux couleurs de la France, le 15 novembre 2015. (AFP/Karim Sahib)
Les attentats de Paris, qui ont fait 129 morts vendredi 13 novembre 2015, ont été très commentés dans la presse arabe. Pour de nombreux caricaturistes, le ton est à l'empathie. Certains n'ont pas manqué, tout en étant solidaires, de relever le peu de réactions dans le monde à leur égard quand leurs pays faisaient face au terrorisme.
> Caricature sur les attentats de Paris vue sur le site iranien al-Alam News.
(Capture d'écran du site iranien al-Alam News/DR)
Daech internationalise son combat. Il a quitté les terres de son «califat» pour porter des coups hors de «ses frontières». Les attentats de Beyrouth et de Paris sont-ils un signe de la phase ascendante de l’organisation ou, au contraire, un signe de fuite en avant après de nombreux revers militaires en Irak et en Syrie?
> Drapeau de Daech (Etat islamique, Isis en anglais) (Gail Orenstein / NurPhoto Daech )
La porosité des frontières et les accords de Schengen facilitent les déplacements de la Belgique vers la France. Mais la présence de cellules terroristes dans le pays n’est pas uniquement liée à ces facilités de déplacement.
> La commune de Molenbeek en Belgique, d'où sont originaires certains terroristes belges. L'un d'eux, Ibrahim Abdeslam, tenait le café «Les Beguines». (AFP/Emmanuel Dunant)
Une dizaine d'hommes armés ont pris en otages quelque 170 personnes, parmi lesquelles des Français, dans un hôtel de Bamako. Le «Radisson Blu» est situé dans un quartier proche du centre de la capitale malienne. Les assaillants y sont entrés le 20 novembre 2015 au matin en criant «Allahu Akbar». Cette prise d'otages survient une semaine après les attaques meurtrières de Paris et Saint-Denis, le 13 novembre 2015.
> Les forces spéciales maliennes devant l'hôtel «Radisson Blu» de Bamako, le 20 novembre 2015.
(AFP PHOTO / SEBASTIEN RIEUSSEC)
Les groupes djihadistes maliens ont frappé la capitale Bamako. Ils ont pourtant subi plusieurs revers militaires et politiques ces derniers mois. Les islamistes ont aussi perdu une partie de leurs alliés, après la signature d’un accord de paix entre une partie de la rébellion touareg et le gouvernement malien.
> Mission conjointe des armées malienne et française au nord du Mali à Tombouctou. (AFP/Philippe Desmazes)
Daech a revendiqué la fusillade ayant fait un mort le 30 décembre 2015 près d'un site touristique au Daguestan, république russe du Caucase. Cet attentat met en lumière les risques qui pèsent sur la Russie face aux risques d’attaques islamistes. Pour preuve, le pouvoir a décidé de fermer au public la Place Rouge, à Moscou, lieu de rassemblement traditionnel pour le Nouvel An. (Capture d'écran du site Sputnik/DR)
Avec six ressortissants russes tués dans l’assaut islamiste contre l’hôtel «Radisson» à Bamako, le coût humain de l’engagement de Vladimir Poutine en Syrie est monté d’un cran. Après l’attentat de Daech contre un de ses avions qui a fait 224 morts au-dessus du Sinaï, le président russe fait face à une attaque d’al-Qaïda au Mali et il semble désormais pris dans le piège djihadiste.
> Evacuation des victimes de l'attaque djihadiste contre l'hôtel «Radisson» à Bamako, le 20 novembre 2015, qui a fait 21 morts dont six ressortissants russes. (AFP PHOTO/HABIBOU KOUYATE)
L’attaque djihadiste à Ouagadougou, qui a fait au moins 23 morts de 18 nationalités différentes, est revendiquée par le groupe Al Mourabitoune (les Almoravides) de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, dit Le Borgne ou encore Mister Marlboro. Condamné à mort par Daech, le chef djihadiste a fait allégeance à al-Qaïda. Il est aussi le responsable de l’attaque de l’hôtel «Radisson Blu» à Bamako.
> Des policiers en face de l'hôtel pris d'assaut par les djihadistes.
(OLYMPIA DEMESOND / ANADOLU AGENCY)
Un commando d'islamistes armés a attaqué le 7 mars au matin des casernes de police et de l'armée à Ben Guerdane, ville du sud-est de la Tunisie proche de la frontière libyenne. Selon le bilan non définitif du ministère de l’Intérieur, 53 personnes ont trouvé la mort. Une attaque sans précédent en Tunisie.
> Le centre de Ben Guerdane sous contrôle militaire
(TASNIM NASRI / ANADOLU AGENCY/AFP)
Le «bilan définitif» des attaques djihadistes sans précédent menées le 7 mars 2016 à Ben Guerdane, non loin de la Libye, est de 36 extrémistes, 12 membres des forces de l'ordre et sept civils tués, a annoncé le Premier ministre, Habib Essid. Comment réagissait-on dans le pays au lendemain de ces opérations? Témoignage.
> Un militaire tunisien devant une maison criblée de balles lors de l'opération djihadiste à Ben Guerdane le 7 mars 2016. Une preuve de la violence des combats. (AFP - Fathi Nasri)
Les autorités turques ont mis en cause, le 20 mars 2016, le groupe Etat islamique dans l'attentat suicide qui a tué, la veille, quatre touristes étrangers sur une célèbre avenue d'Istanbul. Depuis 2015, le pays est frappé par une double vague d’attaques terroristes. D’un côté celles attribuées à Daech, de l’autre celles revendiquées par des activistes kurdes.
> Après l'attentat dans le centre d'Istanbul le 19 mars 2016 (REUTERS - Kemal Aslan)
Bamako, Ougadougou et aujourd'hui Grand-Bassam près d’Abidjan, plus aucune ville africaine ne semble à l’abri des attaques djihadistes. Le mode opératoire est le même que celui des attaques précédentes revendiquées par le groupe Al Mourabitoune, d'Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) de l’Algérien Mokhtar Belmoktar.
> Les forces de sécurité ivoiriennes évacuent les hôtels de Grand-Bassam après une attaque terroriste (AFP PHOTO / SIA KAMBOU)
Les dernières attaques, revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en Afrique de l'Ouest, visaient des Occidentaux dans des pays qui doivent désormais faire face au terrorisme islamiste. Pour le journaliste et écrivain spécialiste de l'Afrique Antoine Glaser, le terroriste Mokhtar Belmokhtar, nargue une fois encore la France.
> Un policier marche devant l'Hôtel Etoile du Sud à Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire, le 14 mars 2016, au lendemain de l'attaque revendiquée par le groupe terroriste Aqmi. (ISSOUF SANOGO / AFP)
Deux jeunes femmes blessées dans les attentats terroristes de Bruxelles. Les explosions survenues mardi 22 mars au matin ont fait au moins une trentaine de morts et des dizaines de blessés, selon le parquet fédéral belge. Selon plusieurs témoins, des tirs ont été entendus dans le hall des départs avant qu'une personne ne lance des cris en arabe et que deux explosions retentissent. Peu de temps après, un autre attentat se produisait dans le métro, à la station Maelbeek, dans le quartier européen, faisant là aussi une dizaine de blessés.
(Ketevan Kardava/ Georgian Public via SIPA)
Le quartier général de la mission de l'Union européenne au Mali et Bruxelles, à la fois capitale de la Belgique et de l'Europe, ont été la cible des terroristes à quelques heures d'intervalle. Les attaques de Bruxelles du 22 mars 2016 ont été revendiquées par Daech.
> Capture d'écran des images de la télévision RTL TV montrant une femme blessée, recevant des soins, après l'explosion dans la station de Maelbeek (métro bruxellois) le 22 mars 2016.
(AFP/Capture d'écran des images de la RTL TV)
Les attentats, qui ont visé l'aéroport et le métro de Bruxelles, ont fait plus d'une vingtaine de morts, et suscité un important mouvement de solidarité sur les réseaux sociaux. Les internautes multiplient les initiatives pour dire leur soutien aux Belges après ces drames.
(DR/Capture d'écran)
De nombreux pays arabes ont condamné fermement les attentats de Bruxelles. Egypte, Algérie, Tunisie, Iran… Les réactions sont unanimes. La Syrie, elle, tout en condamnant les attentats, voit ces derniers comme le fruit «d’une politique erronée» de l’Europe. Sur les réseaux sociaux, les internautes sont tout aussi solidaires. (DR/Capture d'écran Facebook)
Au lendemain des attentats qui ont endeuillé Bruxelles, les éditorialistes arabes s'attaquent aux fondations idéologiques des auteurs des attaques. «Le terrorisme sera vaincu le jour où l’idéologie qui le fonde, le légitime et l’anime sera vaincue», tranche Liberté qui s'en prend à l'islamisme. La presse arabe affirme qu'en ciblant la Belgique, les terroristes visaient l'Europe dans son ensemble.
> Capture d'écran de la caricature du journal Al Balad
(DR/Al Balad)
Face à des menaces qui se jouent des frontières, comme le cas Salah Abdeslam, arrêté le 18 mars 2016 à Bruxelles, le montre, l’Europe a tenté de développer des outils transfrontaliers. Depuis une quinzaine d'années, l'Union européenne développe petit à petit un arsenal législatif et policier destiné à compenser l'ouverture de ses frontières intérieures. Mais sans qu'il y ait de véritable pilote.
> Policier dans les rues de Bruxelles. C'est dans la capitale belge qu'a été arrêté le Français Abdeslam. (AURORE BELOT / BELGA / AFP )
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