Cet article date de plus de neuf ans.

Crash du MH17 : le missile russe Buk au cœur des soupçons

Un rapport préliminaire révèle ce mardi que l'avion de la Malaysia Airlines abattu en Ukraine a été touché par "un grand nombre de projectiles". Kiev soupçonne qu'il s'agisse d'un missile russe de type Buk. Moscou réfute toujours les accusations, et nie avoir livré un tel matériel aux séparatistes de l'est ukrainien.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Un système de missiles Buk lors d'une parade militaire en Russie, en 2013 ©)

Les experts néerlandais mandatés après la catastrophe aérienne du 17 juillet dernier - qui a coûté la vie à 288 personnes, dont 193 Néerlandais - ont rendu mardi un rapport préliminaire. Dans celui-ci, ils se montrent formels : "Le vol MH17 du Boeing 777-200 opéré par la Malaysia Airlines s'est disloqué en vol, résultant probablement de dégâts structurels causés par un grand nombre de projectiles à grande vitesse qui ont pénétré dans l'avion depuis l'extérieur ". Une version qui confirme les doutes de Kiev et des Occidentaux, pour qui les séparatistes prorusses de l'est ukrainien ont utilisé du matériel introduit illégalement par la Russie en Ukraine.

Le principal suspect de ce crash porte un nom : Buk. La description des dégâts causés à la carlingue de l'appareil correspondent tout à fait aux dommages que ce type de missile peut commettre. Moscou dément formellement avoir fourni le matériel aux rebelles, qui ne sauraient de toute façon pas s'en servir. De leurs côtés, les séparatistes affirment aujourd'hui ne pas avoir d'armes capables d'abattre un Boeing mais, en juillet dernier, l'un de leurs chefs avait indiqué posséder un matériel de ce type. 

Une portée de trente kilomètres

Il faut, en effet, avoir été spécialement entraîné pour parvenir à faire fonctionner les missiles Buk. Entrés en service dans l'armée russe en 1998, ils sont réputés puissants et très précis. D'un poids de plus de 700 kilos, le missile Buk peut atteindre des cibles à près de trente kilomètres. Lorsqu'il a été abattu, l'avion de la Malaysia Airlines se trouvait à 10.000 mètres d'altitude.

Une batterie de missiles Buk peut engager simultanément plusieurs objectifs dans le ciel. Une fois arrivé à une vingtaine de mètres de l'objectif, le missile explose et libère une grande quantité d'éclats en acier. Cela provoque en général de gros dégâts. Et semble donc correspondre en tous points à ceux provoqués sur le vol MH17.

  (Le fonctionnement des missiles Buk © IDÉ)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.