Crash d'un F-16 grec : une neuvième victime parmi les militaires français
Le bilan s'est alourdi ce mardi matin en Espagne. Un des dix blessés français dans le crash du F-16 lundi à Albacete a succombé à ses blessures. Selon le ministère français de la Défense, le F-16 grec s'est crashé sur un des parkings de la base où étaient stationnés des avions de chasse de plusieurs nationalités, dont deux Alpha Jet, deux Mirage 2000D et deux Rafales français.
Problème technique
Vraisemblablement, un problème technique a empêché l’avion d’acquérir suffisamment de puissance pour décoller et l’a conduit vers une zone de stationnement où se trouvaient cinq avions. Des appareils qui attendaient pour décoller à leur tour, moteurs allumés pour certains, chargés en carburant, autour desquels s'affairaient les mécaniciens. L'impact a provoqué une énorme boule de feu et une colonne de fumée très épaisse visible à plusieurs kilomètres à la ronde. Les nombreux pompiers sur place ont mis une heure à éteindre l'incendie.
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Les victimes étaient des pilotes et des mécaniciens très expérimentés. Sept des huit victimes françaises, parmi lesquelles vraisemblablement des femmes, appartenaient à la base aérienne 133 de Nancy-Ochey, en Meurthe-et-Moselle. Sur place, les drapeaux ont été mis en berne. " On n'est pas à l'abri de la malchance et de la fatalité. Cela ne remet pas en cause le professionnalisme des équipages et des mécaniciens " a expliqué le colonel Olivier Lapray, commandant de la base aérienne lorraine. Il a également fait part de sa "solidarité et de sa compassion" aux familles des victimes.
Un programme d'entrainement de l'OTAN
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, doit se rendre sur la base ce mardi, dans l' après-midi. Une cellule de crise a été mise en place sur le site où 1.600 personnes travaillent. La base aérienne accueille l'Ecole internationale de formation et de perfectionnement pour pilotes et équipages dans le cadre du programme d’entrainement de l’OTAN. Une formation qui réunit 750 militaires expérimentés de neuf pays jusqu’au 9 février.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour déterminer les causes exactes du crash qui a tué onze militaires, neuf Français et deux Grecs. Des gendarmes tricolores devaient se rendre sur place dans la journée de mardi.
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