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Correa veut contrôler "les excès de la presse"

Le président équatorien Rafael Correa s'est dit favorable lundi à un "dispositif pour contrôler les excès de la presse"
Article rédigé par France2.fr
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Rafael Correa, le président équatorien. (© F3)

Le président équatorien Rafael Correa s'est dit favorable lundi à un "dispositif pour contrôler les excès de la presse"Le président équatorien Rafael Correa s'est dit favorable lundi à un "dispositif pour contrôler les excès de la presse"

"Il faut (...) proposer que les pays installent des dispositifs pour contrôler les excès de la presse", a dit le président devant le parlement, lors de sa prise de fonctions pour un 2e mandat.

"C'est nous qui avons remporté les élections, pas les propriétaires de ces entreprises lucratives que l'on appelle médias de communications", a-t-il ajouté.

Le président socialiste, proche allié du dirigeant vénézuélien Hugo Chavez, entretient des relations houleuses avec la presse et, le mois dernier, il s'est déclaré disposé à mettre son mandat en jeu pour libérer l'Equateur de "la presse corrompue et médiocre".

"Notre principal adversaire au cours de ces 31 mois de gouvernement a été une presse jouant clairement un rôle politique, alors qu'elle n'a aucune légitimité démocratique", a ajouté Rafael Correa, arrivé au pouvoir en janvier 2007.

La semaine dernière, il avait annoncé qu'il allait retirer leurs licences à "quelques" radios et télévisions qui les auraient obtenues de manière irrégulière.

La feuille de route


Rafael Correa, économiste de formation, âgé de 46 ans, a été réélu en avril dès le premier tour. Il entend accentuer les réformes entreprises au cours de son premier mandat et diriger son pays sur la voie du "socialisme du XXIe siècle", prôné par ses principaux alliés, le Venezuela de Hugo Chavez et la Bolivie de Evo Morales.

Jusqu'ici plus modéré sur la forme et sur le fond que ses deux partenaires, envisage désormais d'augmenter les programmes sociaux en faveur des défavorisés et de hausser le ton à l'égard des compagnies pétrolières étrangères. Il a remis en question les contrats d'extraction, jugeant inéquitable la répartition des bénéfices tirés de la vente de brut.

Correa n'a pas l'intention de rétablir de relations diplomatiques avec son voisin colombien, tant que Bogota continuera à l'accuser d'être lié à la guérilla marxiste des Farc. Il avait rompu ces relations en mars 2008 après le bombardement par l'armée colombienne d'un campement des Farc en territoire équatorien.

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