Condamné à mort, l'homme devait être exécuté mercredi. La Cour d'appel du Texas va examiner la demande de tests ADN.
'Les avocats de Hank Skinner réclamaient que des tests ADN soient réalisés. Ils affirment que les résultats pourraient innocenter leur client, condamné à la peine capitale il y a seize ans pour le meurtre de son ancienne compagne et des deux fils de celle-ci, en 1993.
Il est plus « prudent » d"examiner la demande de tests ADN de Hank Skinner. C"est ce qu"a décidé mardi la Cour d"appel du Texas. Marié à une Française, cet Américain de 49 ans a toujours nié être l"auteur du triple meurtre qui lui est reproché. La Cour d"appel justifie sa décision par les lois en vigueur dans l"Etat du Texas en ce qui concerne les tests ADN. Des lois qui « ont subi plusieurs changements depuis leur création », sans qu"ils aient « jamais été pris en compte dans ce dossier. »
L"un des avocats du condamné à mort, Rob Owen, s"est félicité de cette décision, soulignant qu"elle va permettre un « examen sérieux et minutieux » de la demande de la défense, après deux refus. La suspension de l"exécution du quadragénaire est un soulagement pour son épouse française, qui déclarait samedi être « sans illusion sur un système bien trop politique. »
Henry "Hank" Skinner a été condamné à la peine capitale pour les meurtres le soir du Nouvel An 1993 de sa compagne d'alors, battue à mort, et des deux fils de celle-ci, poignardés. Il a toujours nié avoir commis le triple meurtre et a demandé à la justice que des tests ADN soient réalisés sur des éléments de preuve qui n'ont jamais été analysés.
Même s"il n'a jamais nié être sur les lieux du crime, Hank Skinner affirme avoir ingurgité un cocktail de médicaments et de vodka qui le mettait dans l'incapacité de commettre ce triple meurtre. L'organisation américaine de défense des libertés civile (Aclu) s'est également félicité de la suspension de l'exécution. "Bien que la Cour n'ait pas décidé si oui ou non elle demanderait des tests ADN, cette décision est un signe encourageant", écrit l'organisation sur son site internet, notant que la Cour d'appel avait pour habitude de rejeter les demandes de suspension d'exécutions. "C'est pourquoi nous avons des motifs d'espoir que justice soit finalement rendue".
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