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Colombie : le gouvernement et les FARC signent un accord décisif pour la paix

Le président colombien Juan Manuel Santos et Timochenko, le chef des FARC, ont annoncé la signature d'un accord mercredi. Ils ont réglé la question de la "juridiction spéciale" pour les combattants, un point crucial des négociations débutées il y a trois ans. L'accord final de paix devrait être signé d'ici six mois, après 50 ans de conflit armé et au moins 220.000 morts.
Article rédigé par Zoé Berry
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Moment historique : le président colombien Juan Manuel Santos et le chef des FARC Timochenko se serrent la main à La Havane, le 23 septembre, en présence de Raul Castro © MaxPPP)

Après un demi-siècle de combat armé, les Colombiens n'osaient plus y croire et pourtant, mercredi à La Havane (Cuba) c'est Juan Manuel Santos, leur chef d'Etat, qui a annoncé que la paix avec les FARC était pour très bientôt.

En présence de Raul Castro, le président cubain, il a conclu un accord avec Rodrigo Londoño, chef de guerre des FARC connu sous le nom de Timochenko. Une poignée de main historique entre les deux hommes vêtus de blanc, alors qu'en 50 ans de guérilla en Colombie au moins 220.000 personnes sont mortes et six millions ont été déplacées.

"Cet après-midi, j'ai rencontré le commandant en chef des FARC et nous sommes tombés d'accord sur une date butoir pour signer l'accord qui mettra fin à notre conflit civil. Ce sera le 23 mars de l'année 2016, dans six mois exactement." Juan Manuel Santos

"Ce jour-là nous dirons définitivement adieu à la dernière et la plus longue guerre de Colombie," le président colombien dans le reportage de Zoé Berry

Le président colombien et le chef des FARC ont présenté ensemble un texte qui marque un tournant dans ces pourparlers  engagés il y a trois ans.

L'accord prévoit comment seront jugés les responsables du conflit colombien, des sanctions de cinq à huit ans de peines aménagées pour ceux qui reconnaissent leurs tords; jusqu'à 20 ans de prison pour ceux qui se refusent  aux aveux. Les cas les plus graves (viols, disparition, torture, enlèvement...) ne pourront pas faire l'objet d'amnistie. Ce dossier est un point crucial des discussions et les Colombiens savent maintenant qu'une page s'est tournée.

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