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Colombie : des militaires reconnaissent avoir exécuté des centaines de civils dans les années 2000

Ces jeunes gens, pour la plupart des paysans pauvres, avaient été présentés comme tués au combat pour gonfler les résultats de la lutte contre la guérilla et les groupes armés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Rubiela Giraldo, mère de Diego Armando Marin, "faux positif" tué en 2008, à Soacha, en Colombie, le 9 novembre 2021. (JUANCHO TORRES / ANADOLU AGENCY / AFP)

Une vingtaine de militaires, dont un général, ont reconnu leur responsabilité dans l'exécution dans les années 2000 de centaines de civils ensuite présentés comme des guérilleros tués au combat, a indiqué vendredi 10 décembre la Juridiction spéciale pour la paix (JEP).

Le JEP, un tribunal spécial créé en 2016, "a reçu les aveux de 21 membres de l'armée nationale (...) pour l'assassinat" de quelque 247 personnes, a déclaré la juge Catalina Diaz lors d'une conférence de presse. Ces meurtres de civils ont eu lieu dans la région de culture de la coca de Catatumbo, à la frontière du Venezuela, et sur la côte caraïbe. Un autre justiciable, civil, a avoué être un "collaborateur des structures militaires dans leurs agissements illégaux".

Le tribunal spécial avait inculpé 25 militaires pour leur responsabilité dans l'exécution de sang-froid de jeunes gens, pour la plupart des paysans pauvres, présentés comme tués au combat pour gonfler leurs résultats dans la lutte contre la guérilla et les groupes armés. Le tribunal prévoit de rendre ses premières sentences en 2022.

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