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Le Parlement chypriote vote les premières mesures de son plan de sauvetage

Le vote d'une taxe sur les dépôts bancaires au-delà de 100 000 euros a été reporté. L'Eurogroupe doit à nouveau se réunir dimanche.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Les députés chypriotes se prononcent sur le plan de sauvetage du pays, le 22 mars 2013 à Nicosie. (YIANNIS KOURTOGLOU / AFP)

Vers la fin de la crise chypriote ? Les députés de l'île ont commencé, vendredi 22 mars, à voter le plan de sauvetage financier de Chypre qui a fait couler tant d'encre depuis son annonce le week-end dernier. Le Parlement doit encore se réunir samedi en séance extraordinaire.

Paralysée depuis une semaine, Chypre doit conclure ce plan avant lundi avec ses partenaires européens sous peine de banqueroute. Le temps presse : les banques sont fermées depuis le 17 mars, les virements sont interdits, les entreprises peinent à payer leurs fournisseurs et l'Europe s'impatiente. Signe de l'importance du dossier, les ministres des Finances de la zone euro vont se réunir dimanche à Bruxelles pour tenter de trouver une issue à cette crise.

Taxe sur les dépôts bancaires : vote remis à plus tard

Vendredi soir, les députés chypriotes ont adopté trois des huit mesures contenues dans le plan présenté au Parlement. La première consiste en la création d'un "fonds de solidarité" pour recapitaliser les banques. Le second texte limite les mouvements de capitaux pour éviter une trop forte pression sur les banques à leur réouverture, prévue mardi. La troisième décision prise vendredi soir porte sur la restructuration des banques, qui a pour but de séparer les bonnes dettes des mauvaises au sein des banques menacées.

Les députés ont remis à plus tard, sans précision de date ni d'heure, l'examen des cinq autres textes du plan de sauvetage. L'un d'eux concerne la très controversée taxe sur les dépôts bancaires. Chypre semblait en avoir abandonné le principe, mais selon la télévision locale, une taxe de 15% pourrait finalement toucher les dépôts au-delà de 100 000 euros. Les deux grandes banques de Chypre, Bank of Cyprus et Popular Bank (Laiki en grec), ont plaidé vendredi en faveur d'un tel prélèvement. La mesure semble d'autant plus inévitable que Chypre est acculée : l'option d'une aide russe, caressée par Nicosie, s'est refermée.

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