En guise de lot de consolation, le président Nicos Anastasiades a annoncé que Chypre allait proposer la nationalité aux investisseurs étrangers, dimanche 14 avril, à condition qu'ils aient perdu au moins 3 millions d'euros, dans le cadre du plan de sauvetage européen. Le président a aussi annoncé un assouplissement des conditions d'attribution de la nationalité via des investissements. Seront éligibles à la nationalité les personnes ayant investi 3 millions d'euros, au lieu de 15 millions auparavant exigés.Le président, élu mi-février, a assisté à une conférence sur les investissement russes, à Limassol. Face aux hommes d'affaire présents dans la salle, il a déclaré qu'il partageait "leur amertume et leur appréhension compréhensibles causées par la façon dont l'accord de l'Eurogroupe a été imposé à mon gouvernement". Chypre a dû accepter de lourdes contreparties, en échange d'un prêt international de 10 milliards d'euros, à commencer par une réduction drastique de son secteur bancaire. Les nombreux investisseurs étrangers, notamment russes, ont été mis à contribution. Afin "d'adoucir (...) les dégâts subis par la communauté d'affaires russe", le président a soumis à son gouvernement une série de mesures qui doivent être validées lors d'un conseil des ministres de deux jours, qui débute lundi.