Un pâtissier français détenu en Chine placé en libération conditionnelle
Originaire de l'Eure, Laurent Fortin travaillait pour une chaîne de boulangeries accusées d'utiliser des farines périmées.
Il est libre mais ne peut quitter le territoire chinois. Un pâtissier français, ex-employé à Shanghai de boulangeries accusées d'utiliser des farines périmées, et emprisonné depuis neuf mois en Chine, a été placé en liberté conditionnelle, jeudi 4 janvier, rapporte une source diplomatique.
Originaire de l'Eure, Laurent Fortin était parti en décembre 2016 à Shanghai pour travailler dans un centre de production de la petite chaîne Farine Bakery. Mais son expérience chinoise avait tourné court. Le quarantenaire avait été interpellé en mars 2017 avec plusieurs autres employés après un contrôle des autorités de régulation locales ayant mis au jour des stocks de farine "périmée", selon la presse d'Etat chinoise.
Une pétition de la famille
Déclenchée par une vidéo tournée par un ex-employé, l'affaire avait causé un vif émoi parmi les internautes chinois, la chaîne de boulangeries vantant précisément la qualité de ses farines pour justifier des prix de vente élevés.
Quatre boulangeries du groupe avaient été fermées suite au contrôle sanitaire. Le patron et fondateur français de Farine Bakery, en revanche, ne se trouvait pas en Chine lors de ces interpellations.
La famille de Laurent Fortin avait dénoncé, courant août, les conditions de détention du pâtissier, assurant par ailleurs que ce dernier risquait "entre un an et quinze ans de détention". Elle avait lancé à l'attention du Quai d'Orsay et de l'Elysée une pétition réclamant des efforts diplomatiques pour obtenir sa libération. Cette libération conditionnelle intervient peu avant une visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en Chine.
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