Bun Hay Mean est l’invité de ce Soir 3 du samedi 24 juin. Sur scène à la Cigale après avoir triomphé à l’Européenne, il revient sur son succès. Un homme à l’origine plutôt timide, qui a changé du tout au tout. "C’est à cause de la vanne de trop, et là, ça a basculé." Dans ses spectacles, Bun Hay Mean aborde des thèmes variés et surtout concernant, comme la différence, l’homophobie ou la sexualité. "J’essaie d’être brut et aussi honnête possible. J’utilise tous les clichés que l’on a surtout pour être le reflet de la propre bêtise des gens." Pas seulement faire rireSurnommé "le Chinois marrant", cela renvoie à ses origines asiatiques. "C’est s’en servir comme d’une armure, d’une arme. Tu ne peux pas te défaire de ce que les gens vont voir de toi, donc autant l’utiliser et le transformer en Bun Hay Mean." Un homme a aussi été déterminant dans sa carrière, Alain Degois. "Il m’a appris à avoir confiance en moi, et m’a donné la force de croire au pouvoir de l’improvisation. Cette posture de se dire ‘je ne suis pas là pour séduire les gens’. Je ne veux pas faire des vannes juste pour faire rire, mais les rires vont venir tout seuls. Le rire, ça fédère. (…) Il vaut mieux qu’il y ait une intention, une volonté de parler de sujets. Si je ne faisais que des blagues, je m’ennuierais."