"Le sujet d'Hong Kong a été abordé, nous avons fait part de nos préoccupations", assure Emmanuel Macron lors du bilan de son voyage en Chine

Article rédigé par Yann Thompson
France Télévisions
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Les présidents chinois et français Xi Jinping et Emmanuel Macron trinquent lors de leur visite sur le pavillon français de la foire aux exportations de Shangai, le 5 novembre 2019. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Gros contrats, plaidoyer en faveur de l'ouveture de la Chine, discours sur le climat : durant trois jours, le président français a tenté un rapprochement avec la seconde économie mondiale.

Ce qu'il faut savoir

Après trois jours entre Shanghai et Pékin, l'opération séduction d'Emmanuel Macron en Chine prend fin mercredi 6 novembre. Pour la seconde visite officielle du président français, lui et son homologue Xi Jinping ont abordé les questions économiques et climatiques – ils ont d'ailleurs réaffirmé leur soutien à l' "irréversible" accord de Paris, deux jours après l'officialisation du retrait des Etats-Unis. De quoi prendre le contrepied de Donald Trump, engagé dans une guerre commerciale avec la seconde puissance économique du monde.

 Emmanuel Macron affirme avoir abordé la question des violences à Hong Kong avec le président chinois. "Le sujet d'Hong Kong a été abordé, nous avons fait part de nos préoccupations", a déclaré le président français. Il a assuré avoir appelé les parties "au dialogue, à la retenue, à la désescalade" et a apporté son soutien aux Français vivant sur la péninsule. Avant même que le président français n'ait posé le pied à Pékin, la diplomatie chinoise l'invitait à ne pas se mêler des "affaires intérieures de la Chine", alors que l'ONG Human Rights Watch a appelé Emmanuel Macron à faire pression sur son homologue chinois pour faire fermer les camps "d'éducation politique", dans lesquels seraient détenus plus d'un million de Ouighours. Ce point n'a pas été abordé par le président français. 

"La France est un pays qui est ouvert à tous les secteurs." Interrogé sur les secteurs de l'économie française dans lesquels les entreprises chinoises ont des difficultés, Emmanuel Macron a affirmé qu'aucun secteur n'était fermé. Mais dans les secteurs "où la souveraineté nationale est en jeu" - tels que la cybersécurité notamment, la France doit se réserver un "droit de regard sur tous les acteurs qui s'en mêlent." La majorité des discussions entre Emmanuel Macron et son homologue chinois portaient sur les échanges économiques. Une importante délégations d'acteurs de l'économie française accompagnaient le président pour dynamiser les exportations tricolores vers la Chine. Mercredi, Pékin a annoncé 15 milliards de dollars avec la France, notamment dans les domaines de l'aéronautique et de l'agroalimentaire.