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Chine : les traces de Tiananmen

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Article rédigé par France 24 - Alice de Comarmond
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Trente ans plus tard, un dissident chinois réfugié aux États-Unis relate ces jours brûlants, quand une vague populaire lancée par des étudiants a failli balayer le Parti communiste chinois et quand celui-ci a répondu par le choix irrémédiable de la force brutale.

Il s'appelle Wang Dan et il a déjà été l'un des hommes les plus recherchés de Chine : c'était en 1989, après la répression de la place Tiananmen à Pékin.

A l'époque étudiant, il avait été accusé par le gouvernement chinois d'avoir encouragé les manifestations.
Wang Dan se souviendra toujours de la nuit du 3 au 4 juin, lorsque l'armée a ouvert le feu sur la foule.
"On se doutait qu'il pourrait y avoir des représailles à l'université, qu'on pourrait peut-être être exclu de l'université mais c'était la situation la plus grave que je pouvais imaginer. Ouvrir le feu sur les gens, c'était au-delà de ce qu'on imaginait" déplore-t-il. 

Alors âgé de 20 ans, il fuit avant de se faire arrêter par les autorités. 
Il écope de 4 ans de réclusion : une peine clémente, qu'il doit à sa renommée internationale.
Une fois sorti, Wang Dan décide de continuer de défendre les droits de l'Homme. Il est à nouveau emprisonné.
"J'ai choisi de continuer parce que j'avais encore des obligations et des responsabilités envers les personnes qui sont mortes en 1989" nous a-t-il confié. 

Depuis 1998, Wang Dan est réfugié aux États-Unis. Il n'a toujours pas pu revoir ses parents, qui vivent en Chine.

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