Chine : les "maisons clous", le combat des propriétaires chinois
En Chine, la résistance se paye parfois très cher : plusieurs petits propriétaires en ont fait l'amer expérience. En refusant de brader leurs logements, ils ont fait obstacle à la construction de ponts, d'immeubles, de routes. Ils ont tenu bon mais se retrouvent aujourd'hui dans des situations ubuesques, dans leurs "maisons clous".
Une belle autoroute et un pont flambant neuf à Taiyuan, en Chine, se terminent pourtant en impasse. Les autorités se heurtent toujours à d'irréductibles propriétaires qui refusent de partir. Ailleurs, c'est une seule habitante qui fait de la résistance. Sa maison n'a donc pas été démolie, et la route la contourne. Cette curiosité est appelée "maison clou". "Ils ont dû modifier la structure du pont et de la route, donc plus besoin de démolir la bâtisse", explique un habitant. "Elle n'a pas voulu déménager. Le gouvernement a proposé une compensation mais elle n'a pas voulu partir", poursuit un autre. Selon les médias locaux, la compensation était de 150 000 euros, ce qu'elle a jugé insuffisant.
Des accords dans la majorité des cas
Dans le passé, d'autres comme elle, ont résisté à la pression des pouvoirs publics ou des promoteurs immobiliers. Une maison dans un quartier de Shenzhen devait laisser place à un gratte-ciel. Mais le propriétaire tient bon. Il refuse car les compensations financières ne sont pas à la hauteur de ses espérances. Mais dans la majorité des cas, propriétaires et promoteurs trouvent des accords.
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