Chine : à Shanghai, un atelier pour tout casser et se défouler
Un centre commercial de Shanghai, en Chine, propose un atelier où l'on peut se défouler et tout casser pour se déstresser.
Un centre commercial de Shanghai a peut-être trouvé un remède à la tension professionnelle dont souffrent bon nombre d'employés chinois et propose un atelier pour se défouler, où il est possible de... tout casser. En somme, déstresser en se défoulant.
Assiettes brisées et lit de billets de banque
L'assiette que Zhang Xuelin tenait entre ses mains est en mille morceaux. Elle l'a lancée de toutes ses forces contre un mur. "Je me sens soulagée, relax ! À la maison, je ne peux pas casser la vaisselle. Cela me coûterait beaucoup trop cher", explique la jeune femme de 28 ans qui vient ici pour la seconde fois.
Dans la vie, Zhang Xuelin est comptable dans une grande société. Elle est souvent stressée. Voilà pourquoi elle a décidé de se rendre dans cet atelier défouloir. "Chaque début et fin de mois, quand je dois clôturer les comptes, je dois rester des heures devant mon ordinateur. Je termine parfois à minuit, raconte-t-elle. Pour me détendre, d'habitude, je mange ou je vais au cinéma. Mais ici, je me relâche vraiment".
Quand je jette une assiette, j'ai l'impression de jeter toute la pression qui va avec
Zhang Xuelin, comptable chinoiseà franceinfo
Dans ce centre commercial de Shanghai, douze salles sont réservées à ce défouloir. La salle la plus demandée est celle où les clients peuvent faire une sieste sur un matelas de faux billets. Idéal pour Li Jing, souvent inquiète pour l'état de son compte en banque : "Quand je m'allonge, j'ai l'impression que tout cet argent m'appartient. Tant de choses sont chères à Shanghai, comme le logement ou les loisirs."
500 clients par jour
Xu Yangjia, qui dirige l'atelier, espère lancer ce concept dans d'autres villes chinoises. Il parie sur la classe moyenne grandissante et sa vie de plus en plus trépidante. "Avec le développement économique des grandes villes du pays, tout s'accélère. Il y a plus de stress, donc les gens ont besoin de lieux comme cela pour se défouler et rester performants", assure-t-il.
Même les étudiants affluent, comme Li Wenjun, 19 ans. "J'ai trop de devoirs pour le semestre prochain. Je dois travailler toute la semaine, c'est trop fatiguant. Je n'ai même pas le temps de sortir", indique la jeune femme qui frappe de toutes ses forces dans un punching-ball en imaginant que le ballon représente tous les devoirs qui lui reste à faire. Depuis son ouverture en juillet 2017, 500 personnes se rendent dans le défouloir chaque jour, moyennant un ticket d'entrée à 10 euros.
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