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Centrafrique : réveillon de Noël sous couvre-feu à Bangui

REPORTAGE | Alors qu'habituellement les églises sont remplies jusque tard dans la nuit, la ville de Bangui était presque déserte en tout début de soirée mardi. Les violences de ces quatre derniers jours ont fait 200 morts dans la capitale centrafricaine, selon Médecin sans Frontières. L'envoyé spécial de France Info Jérôme Jadot, avec Gilles Gallinaro aux moyens techniques, a passé le réveillon avec une patrouille de nuit de la force française "Sangaris". 
Article rédigé par Jérôme Jadot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Andreea Campeanu Reuters)

Après quelques minutes dans
les avenues désertes en plein couvre-feu, première alerte. La patrouille de
nuit de la force française "Sangaris", du 1er régiment de hussards
parachutistes de Tarbes, a détecté des personnes avec des machettes. Devant une
boulangerie, trois hommes, dont un qui remet sans résistance une longue lame
aux soldats français.

"On voit tous les gens pareil" (adjudant-chef Stéphane)

Les cinq véhicules blindés reprennent la route où l'on
peut lire des inscriptions "Non à la France". Depuis trois jours,
les militaires  de "Sangaris" sont régulièrement confrontés à
des rassemblements hostiles de population musulmane qui les accusent de
partialité.

Des accusations injustifiées selon l'adjudant-chef Stéphane. "Pour nous le but c'est le
désarmement. On ne cherche pas à savoir si c'est les musulmans, les anti-balaka,
si c'est les chrétiens. Nous on a qu'une seule mission, donc ce n'est pas
difficile, on voit tous les gens pareil
", explique-t-il.

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