Cet article date de plus d'onze ans.

Centrafrique : les rebelles proches de la capitale, placée sous couvre-feu

Les rebelles se sont emparés de la ville de Sibut, située à 160 km au nord de la capitale Bangui, où un couvre-feu a été instauré de 19h à 5h locales. La communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) avait pourtant annoncé vendredi la tenue de négociations "sans délai et sans conditions" entre le gouvernement centrafricain et les rebelles.
Article rédigé par Nicolas Richaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La rébellion centrafricaine
du Séléka
gagne du terrain et n'en perd pas. Les rebelles ont repoussé vendredi
les forces armées centrafricaines qui tentaient de reprendre la ville de
Bambari conquise en quelques heures par les dissidents dimanche dernier.

"Nous tenons la ville. On a été attaqués par les Forces armées centrafricaines
(FACA) hier, mais on les a repoussés. Les combats ont duré environ deux
heures
" , a affirmé un responsable du Séléka, Djouma Narkoyo.

Ce dernier a fait état de "pertes " du coté de l'armée centrafriciane. Il a précisé que les combats avaient fait "un
mort et trois blessés
" coté rebelle. La ville de Bambari était l'une des places
fortes des FACA.

Les rebelles se rapprochent de Bangui

Dans le même temps, les rebelles ont pris la
ville de Sibut. "Il n'y a pas eu de combats, les Forces armées
centrafricaines (FACA) stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ont quitté la ville hier soir pour se positionner à Damara
" a déclaré un
responsable militaire de l'armée centrafricaine.

Damara est désormais le dernier verrou
stratégique avant Bangui, la capitale. Le pouvoir en place n'a plus le contrôle de la
majeure partie du pays. La rébellion occupe les importantes localités de Bria
et Bambari ainsi que plusieurs villes du Nord.

Samedi soir, un couvre-feu a été instauré dans la capitale entre 19h et 5h locales. "Tous les contrevenants s'exposeront à des sanctions ", a indiqué un ministre.

"Inviter les différentes parties à la négociation"

Le chef de l'Union Africaine (UA), Thomas Boni Yayi, a déclaré qu'il rencontrerait dimanche à Bangui le président centrafricain François Bozizé. L'objectif pour Thomas Boni Yayi, qui est également le président du Bénin : encourager une sortie de crise par le dialogue.

"Le président se déplace pour faire de la prévention, il va inviter les différentes parties à la négociation""Le président se déplace pour faire de la prévention, il va inviter les différentes parties à la négociation (...) Sa démarche s'inscrit dans le cadre du soutien à toutes les décisions de la Communauté économique des Etats d'Afrique Centrale (CEEAC) " a déclaré Nassirou Arifari Bako, le chef de la diplomatie béninoise.

Vendredi, la CEEAC avait annoncé la tenue "sans
délai
"  à Libreville d'un "dialogue sans conditions et sans
préalables
", soulignant que toutes les parties étaient d'accord pour
négocier
.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.