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Centrafrique : la montée du sentiment anti-français

Une semaine après leur déploiement en Centrafrique, les soldats français ont du mal à rétablir le calme entre communautés. De nouvelles tueries entre miliciens chrétiens et musulmans ont fait plus de 600 morts selon l'ONU. De plus, un sentiment anti-français semble monter dangereusement dans le pays.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

L'armée française a bien
du mal à contenir les violences en Centrafrique. Malgré le déploiement des
militaires français, la situation reste très tendue et le climat sur place est
toujours très violent. L'ONU rapporte de nouveaux affrontements entre milices
chrétiennes et musulmanes qui auraient fait plus de 600 morts.

La montée du sentiment
anti-français

Jean-Yves Le Drian, le
ministre français de la Défense s'est rendu sur place ce vendredi.

Il s'est entretenu avec
le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, ancien chef de la
Séléka. Un des sujets abordés pourrait être la mission confiée aux soldats confrontés
à la montée d'un sentiment anti-français dans les communautés musulmanes.

Certains y accusent la
France de faire le jeu des chrétiens en désarmant les ex-rebelles et les livrant
aux représailles.

Notre envoyée
spéciale en Centrafrique, Mathilde Lemaire, a pu constater cette montée du
sentiment anti-français à Bangui.  

De nouvelles tueries
dans le pays

Des membres d'une milice
chrétienne ont tué 27 musulmans ce jeudi à Bohong, un village situé à 75 km de
Bouar, une localité de l'extrême Ouest centrafricain, selon le Bureau des droits
de l'homme des Nations unies.

"La situation est
également tendue dans plusieurs localités et notamment à Bouca, Bossangoa et
Bozoum, où se poursuit un cercle vicieux d'attaques et de représailles." (ONU)

La situation reste également
précaire dans la capitale.
Des heurts dans le quartier de Miskine, au nord-ouest
de la capitale centrafricaine ont fait plusieurs morts ces derniers jours.

Les renforts de l'Union
Africaine

Devant ce climat
délétère, l'Union africaine a décidé de donner vendredi son feu vert à l'envoi
de renforts dans le pays pour sa force multinationale d'interposition, la
Misca. Les effectifs vont ainsi passer de 2.500 à 6.000 hommes.

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