Sourire aux lèvres et même dans les bras l'un de l'autre, Justin Trudeau, le Canadien, et Jean-Claude Juncker, l'Européen, sont soulagés. Après des semaines de blocage et le spectre d'un échec, le traité de libre-échange va finalement être ratifié. Pour le président de la Commission européenne, "il y a eu des interprétations conjointes entre le Canada et les Européens, mais la substance du traité n'a aucunement changé".Application provisoire du traité dès l'an prochainLa Wallonie empêchait la signature du traité, mais a finalement donné son feu vert cette semaine à la ratification de ce texte de plus de 2 000 pages. Le CETA entérine la suppression de la plupart des droits de douane, la protection d'appellation contrôlée ou encore l'ouverture du marché public canadien aux entreprises européennes. Dès l'an prochain, le traité pourra s'appliquer de façon provisoire une fois voté par Bruxelles et le Canada. Mais ensuite, les 28 membres de l'Union devront ratifier le texte à leur tour. Un parcours semé d'embûches. Il suffirait qu'un seul d'entre eux rejette le CETA pour que son application soit remise en cause.