Pour Dominique Thomas, l'attente est interminable. Cet armateur breton réalise 90% de sa pêche dans les eaux britanniques. Et si le Royaume-Uni décidait de reprendre le contrôle total de ses eaux, les conséquences seraient catastrophiques pour tout un secteur. "En cas de 'no deal', nous devrons rester du côté français, explique le pêcheur. Nous ne serons pas seuls, parce qu'il y aura d'autres bateaux de l'Union européenne. Il y aura des conflits."Le spectre d'une bataille navaleLa France, elle, veut à tout prix éviter une bataille navale du même genre que celle connue lors de la guerre de la coquille Saint-Jacques, en 2017. En pleine nuit, une trentaine de bateaux français avaient bloqué leurs homologues anglais, venus pêcher sur leur zone. Des scènes que les autorités françaises ne veulent absolument plus revoir. Si aucun accord n'est trouvé avec le voisin britannique, l'Union devrait indemniser les pêcheurs.