Le mot d’ordre des manifestations est clair, c’est "Temer, dehors". Les Brésiliens réclament la démission de leur président, explique l’historienne Maud Chirio. "C’est un mot d’ordre qui existe depuis la destitution de Dilma Rousseff, qu’une partie de la population n’a pas acceptée, estimant qu’elle était inconstitutionnelle". Le président très isolé au sein de son propre campLe président est impliqué dans un scandale de corruption, un phénomène très ancré au Brésil, poursuit l’historienne. "Depuis que la république a été instaurée au Brésil, les élites sont accusées de corruption, ce n’est donc pas un phénomène récent. Si elle n’arrive pas à être supprimée, c’est parce que le pouvoir politique est monopolisé par des élites qui ont un monopole, dans un pays très inégalitaire. Temer semble trop isolé au sein de son propre camp pour rester au pouvoir jusqu’à la fin du mandat, en 2018".