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Brésil : le candidat d'extrême droite poignardé est sorti des soins intensifs, à trois semaines de l'élection présidentielle

Jair Bolsonaro, favori des sondages, a échappé à la mort après avoir été poignardé à l'abdomen. La durée de son hospitalisation a été allongée en raison de complications, et on ne sait toujours pas quand il pourra reprendre sa campagne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jair Bolsonaro, candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle, le 9 août 2018, à Sao Paulo, au Brésil.  (NELSON ALMEIDA / AFP)

Il va mieux, mais reste à l'hôpital. Jair Bolsonaro, candidat à l'élection présidentielle au Brésil, a quitté, dimanche 16 septembre, l'unité de soins intensifs de l'hôpital israélite Albert-Einstein de Sao Paulo, a annoncé l'établissement dans un communiqué. Le candidat d'extrême droite a été poignardé à l'abdomen, il y a dix jours, en pleine rue, pendant un bain de foule à Juiz de Fora (Etat du Minas Gerais).

En tête des intentions de vote pour le premier tour du 7 octobre, Jair Bolsonaro, 63 ans, qui avait été réopéré d'urgence mercredi soir, se trouve à présent "dans une unité de soins semi-intensifs", a expliqué l'hôpital. Il avait frôlé la mort après avoir perdu plus de deux litres, soit 40%, de son sang. Victime de plusieurs perforations de l'intestin, il avait très vite été opéré dans un hôpital tout proche, avant d'être transféré à Sao Paulo le lendemain.

Il est nourri "exclusivement par intraveineuse"

Il était sorti dans un premier temps de l'unité de soins intensifs mardi dernier, avant d'y retourner mercredi, après voir été opéré de nouveau en raison d'une "occlusion de l'intestin grêle" provoquée par une "bride intestinale". Dans son communiqué de dimanche, l'hôpital a fait savoir que l'état de santé de Jair Bolsonaro présentait "une bonne évolution clinique, sans fièvre", mais qu'il était toujours nourri "exclusivement par intraveineuse".

A trois semaines du premier tour de la présidentielle, aucune prévision n'est donnée sur la durée de son hospitalisation. Elle avait été fixée à une dizaine de jours après l'attentat, mais devrait être nettement prolongée après les dernières complications. Samedi, une photo publiée sur le compte Twitter du candidat le montrait assis sur son lit d'hôpital, les yeux fermés, dans la pénombre, avec le message "Dieu est aux commandes".

Célèbre pour ses déclarations jugées racistes ou homophobes, Jair Bolsonaro est un ancien capitaine de l'armée. Il ne cesse de faire l'éloge de la dictature militaire (1964-1985) et est crédité de 26% des intentions de vote dans un sondage publié vendredi par l'institut Datafolha.

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