Au Brésil, Dilma Rousseff va s'expliquer devant le Sénat, ce lundi, avant sa probable éviction. Le vote des sénateurs est attendu mardi ou mercredi. "On peut vraiment qualifier ce qui se passe politiquement d'arnaque, de hold-up sur le pouvoir," a expliqué sur franceinfo Armelle Enders, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris-Sorbonne et spécialiste de l’histoire politique du Brésil.C'est le vice-président Michel Temer qui devrait prendre la suite de Dilma Rousseff à la présidence du Brésil. Pourtant, "65% des Brésiliens ne lui font pas confiance. Il a été hué copieusement lors de la cérémonie des Jeux. Il est associé au pouvoir et à ses décisions depuis six ans, donc il est coresponsable de la situation."De plus, Michel Temer a quelques "casseroles", mais il n'est pas le seul dont la réputation est entachée. "Parmi les sénateurs qui vont condamner Dilma Roussef, 60% d'entre eux ont des procédures judiciaires en cours. Ce qui n'est pas le cas de Dilma Rousseff", a déclaré Armelle Enders. Armelle Enders, spécialiste de l’histoire politique du Brésil : c'est "un hold-up sur le pouvoir" écouter