Brésil : indignation après le retour aux affaires de Lula
La nomination de Lula comme ministre de la Maison civile a provoqué des remous mercredi au Brésil. Des manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes du Brésil d'autant qu'une écoute téléphonique suggère que la nomination a bien pour objectif de lui éviter la prison. Plusieurs manifestations ont été organisées mercredi soir dans le pays. Une séance du Congrès a été interrompue aux cris de "démission" venus des rangs de l’opposition.
Avec ce nouveau mandat, l’ancien président pourrait bénéficier d'un statut judiciaire particulier, alors qu'il est poursuivi dans le cadre de scandales présumés de corruption et blanchiment d'argent.
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Un sursis pour Lula
En tant que ministre de la Maison civile, Lula va en partie conduire le gouvernement et selon le Parti des travailleurs, il va également influencer la politique économique. Ces possibles prérogatives ont suscité des inquiétudes immédiates à la Bourse de Sao Paulo. La présidente Dilma Rousseff a répondu en mettant en avant la gravité de la crise politique et économique et la chance pour le Brésil de l’avoir à ses côtés.
Lula au pouvoir rappelle aux Brésiliens les années à 7% de croissance alors que le pays est aujourd’hui en récession. Certains le voient encore un sauveur, d’autres n’y croient plus. Mais une majorité a en tout cas bien plus confiance en la justice brésilienne, et elle sait qu’elle peut atteindre les ministres en exercice.
Même si la procédure est plus longue, les juges de la Cour suprême peuvent autant qu’un juge de première instance, décider que l’enquête est assez sérieuse pour qu’il soit mis en examen. Le ministre Lula a gagné de ce côté un sursis, mais la situation ne change nullement pour son épouse et son fils, qui peuvent également être mis en examen pour "occultation de patrimoine".
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