Il était 00h41 le 8 mars quand le vol MH370 de la Malaysia Airlines a décollé de KualaLumpur à destination de Pékin. Puis une dernière transmission du système Acars a été enregistrée à 01h07. Et à 01h19, une voix dans le cockpit a souhaité une "bonne nuit" aux contrôleurs aériensmalaisiens...Où se concentrent désormais les recherches ?Après des recherchesinfructueuses en mer de Chine méridionale, et la révélation du changement detrajectoire du Boeing, l'enquête se focalise désormais dans deux couloirs : unallant de la Thaïlande à l'Asie centrale, et l'autre de l'Indonésie à l'Océanindien. Les experts privilégient ce dernier. C'est dans cette zone qu'ont été repérés mardi dernier un ou des nouveaux débris. Une découverte rendue publique ce samedi seulement.Depuis jeudi, les avions sillonnent une vaste étendue d'eau glacée à l'extrême sud de l'océan indien, à 2.500 km dela ville australienne de Perth. Dans cette zone inhospitalière à deux pas de l'Antarctique, des satellites avaient déjà photographié dimanche16 mars deux débris flottants soupçonnés d'appartenir au vol MH370.Les premiers débris repérés appartiennent-ils au Boeing disparu ?Impossible à dire. Vendredi, cinq avions américainset australiens ont survolé le périmètre, dans des conditions météo défavorables,pour tenter de retrouver les deux objets en question. Sanssuccès. Les débris ayant pu dériver depuis leur détection, la zone de recherche est passée de 23.000 à 36.000 km2 ce samedi. "Même s'il ne s'agit pasd'une piste formelle, c'est probablement la piste la plus solide et c'estpourquoi tant d'effort et d'intérêt sont apportés à ces opérations de recherches" ,a affirmé ce samedi le vice-Premier ministre australien Warren Truss.Comment s'effectuent les recherches ?La zone où ont été repérés les débris étant l'une des plusisolées de la planète, les avions ne peuvent rester que deux heures sur place avant de regagner la côte. Les appareils volent à bassealtitude, sous les nuages, et l'observation se fait à l'œil nu, à travers leshublots, avec une simple paire de jumelles. Même procédé en mer, où les recherches s'effectuent depuisle pont des navires.Il s'agirait de laméthode "la plus efficace dans ce genre d'opérations " a expliqué OlavSollie, un responsable de l'armateur norvégien Höegh Autoliners, propriétaire d'unnavire envoyé sur place.Quels pays y participent ?Plus de vingt pays sont désormais impliqués, dont la France qui pourrait envoyer des robots sous-marins. L'effort internationalde recherche est coordonné par la Malaisie, et des dizaines d'avions et de navirescivils et militaires sont mobilisés.Quatre avions militaires australiens et néo-zélandais ainsique deux appareils commerciaux très long courrier ratissent la zone ce samedi.Tous les moyens ont-ils été mobilisés ?Plusieurs appareils sophistiqués, venus d'Australie, de Chine et du Japon devraient encore arriver sur place dans les prochains jours : un navireaustralien, le HMAS Success, capable de remorquer d'énormes débris est attendu ce samedi après-midi. La Chine, dont 153 ressortissants se trouvaientà bord, va déployer au moins sept navires, ainsi que le brise-glace Xuelong ("Dragon des neiges").Les Etats-Unis devraient mettre à disposition des sonars militaires pour unerecherche sous-marine. Des satellitesont été redéployés, et les Etats de la zone de recherche passent au cribleleurs données radars. La priorité : retrouver l'avion avant que sa "boîte noire", d'une autonomie d'un mois seulement, ne devienne muette.