Birmanie : l’ONU condamne les violentes répressions anti-manifestants
La communauté internationale met la pression sur la junte militaire qui a pris le pouvoir en Birmanie. Mercredi 11 mars, le Conseil de sécurité de l’ONU a fermement condamné la répression anti-manifestants qui a fait 60 morts depuis le 1er février.
La vidéo du face-à-face entre une religieuse et des militaires birmans, captée lundi 8 mars, a fait le tour du monde. Sur les images, on la voit à genoux, les implorant d’épargner les enfants. La discussion dure quelques minutes, puis elle retourne avec les manifestants. "Ils m’ont dit de ne pas rester là. Je me suis agenouillée, ils ont fait de même, mais ils m’ont dit qu’ils allaient devoir sévir. Je les ai suppliés de ne pas tirer sur les enfants", explique-t-elle à une chaîne de télévision birmane.
Plus de 60 manifestants tués
Une démarche vaine, puisqu’après son intervention, les tirs reprennent, tuant trois manifestants. Mardi encore, des heurts ont éclaté à Rangoun, la plus grande ville du pays. Des cheminots grévistes, opposés à la junte, ont tenté de fuir un raid lancé par des centaines de policiers et de soldats. Des violences fermement condamnées par l'ONU dans une déclaration adoptée à l’unanimité mercredi, y compris par la Chine et la Russie. Plus de 60 manifestants ont été tués depuis le coup d’État du 1er février.
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