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Birmanie : la junte minimise le départ du brasseur japonais Kirin, commentant pour la première fois le retrait d'une entreprise étrangère du pays

D'autres groupes internationaux ont quitté la Birmanie depuis le coup d'Etat, comme le français TotalEnergies, l'américain Chevron et l'australien Woodside. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des bières Kirin Ichiban, dans un magasin de Cupertino, en Californie (Etats-Unis), le 21 novembre 2019.  (YICHUAN CAO / NURPHOTO / AFP)

La junte birmane a minimisé mardi 15 février la décision du groupe japonais de boissons Kirin de quitter le pays, en plein chaos depuis le coup d'Etat de février 2021. "Le commerce de la bière est facile à remplacer (…) Les gens passeront à d'autres bières", ont déclaré les autorités dans un communiqué. C'est la première fois que le régime commente le retrait d'une entreprise étrangère du pays. 

Kirin a annoncé lundi qu'il mettait fin à sa coentreprise locale avec MEHL, un conglomérat opaque contrôlé par l'armée, et renonçait ainsi à son activité en Birmanie, un marché mineur pour le brasseur. Il imite ainsi d'autres groupes internationaux comme le français TotalEnergies, l'américain Chevron et l'australien Woodside dans l'énergie, et, dès l'an dernier, le cigarettier britannique BAT et l'opérateur télécoms norvégien Telenor.

Les liens entre Kirin et l'armée très critiqués

Après le putsch contre la dirigeante civile Aung San Suu Kyi il y a un an, Kirin avait d'abord tenté de négocier pour trouver un nouveau partenaire pour sa coentreprise, sans quitter le marché local, mais ses propositions avaient été rejetées par MEHL. 

Leur coentreprise Myanmar Brewery Limited, dont les boissons comprennent la marque phare Myanmar Beer, se targuait d'une part de marché de près de 80% dans le pays il y a encore quelques années. Les troubles politiques et la pandémie ont fait plonger de quelque 30% ses ventes l'an dernier, de nombreux Birmans boycottant cette bière en signe de résistance.

Avant même le retour au pouvoir de la junte, les liens d'affaires de Kirin avec l'armée birmane étaient très critiqués par des organisations de défense des droits humains, surtout depuis la crise des musulmans rohingyas en 2017. 

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