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Birmanie : Aung San Suu Kyi condamnée à trois ans de prison supplémentaires pour fraude électorale

Inculpée d'une multitude d'infractions par la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat de février 2021, l'ancienne dirigeante a été placée à l'isolement dans une prison de Naypyidaw, fin juin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Des manifestants brandissent un portrait de l'ancienne dirigeante birmane, Aung San Suu Kyi, à Yangon, le 2 mars 2021.   (AFP)

Aung San Suu Kyi, déjà condamnée à 17 ans de prison, écope de trois années d'emprisonnement supplémentaires. L'ex-dirigeante birmane "a été condamnée à trois ans de détention assortis de travaux forcés"  pour fraude électorale lors du scrutin de 2020, que son parti a largement remporté, a précisé à l'AFP vendredi 2 septembre une source proche du dossier.

Cette source a précisé que la prix Nobel de la paix, âgée de 77 ans, était apparue au tribunal en bonne santé.

L'ex-dirigeante risque des décennies de prison

Inculpée d'une multitude d'infractions par la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat de février 2021, elle a déjà été condamnée à 17 ans de prison, notamment pour plusieurs faits de corruption et a été placée à l'isolement dans une prison de Naypyidaw, fin juin. Elle risque des décennies de prison à l'issue de son procès fleuve, qui a débuté il y a un plus d'un an. Ce dernier se tient à huis clos, ses avocats ayant interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.

La junte, qui promet un nouveau scrutin pour l'été 2023, a assuré en août qu'elle était prête à ouvrir des négociations avec Aung San Suu Kyi une fois son procès terminé. L'armée a justifié son putsch en assurant avoir découvert plus de 11 millions d'irrégularités lors des élections législatives de novembre 2020, remportées massivement par la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Les observateurs internationaux avaient pour leur part qualifié à l'époque ce scrutin de "globalement libre et équitable".

Le putsch a fait plonger le pays dans le chaos. Près de 2 100 civils ont été tués par les forces de sécurité et plus de 15 000 arrêtés, d'après une ONG locale.

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