Birmanie : l'opposition à la junte appelle à une grève silencieuse, un an après le coup d'Etat
Depuis le passage en force des militaires, plus de 1 500 civils ont été tués et près de 9 000 sont détenus dans les geôles du régime.
Pour marquer le premier anniversaire du coup d'Etat qui a plongé la Birmanie dans la violence, les opposants à la junte ont appelé à des grèves silencieuses mardi 1er février. Depuis le passage en force de la junte, plus de 1 500 civils ont été tués et près de 9 000 sont détenus dans les geôles du régime, d'après un observatoire local qui dénonce des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires.
A l'aube, des villageois de la région de Sagaing, dans le centre du pays, sont descendus dans les rues et se sont immobilisés le point levé, d'après des images diffusées sur les réseaux sociaux. D'autres se sont assis, faisant le salut à trois doigts en signe de résistance. A Rangoun, des étudiants ont déployé des banderoles contre la dictature, tandis que des manifestants ont déversé de la peinture rouge sang. D'autres actions de plus grande ampleur sont attendues dans les prochaines heures et de nombreux appels à fermer les commerces sont relayés sur internet.
Depuis le coup d'Etat du 1er février 2021 contre Aung San Suu Kyi, plusieurs grèves silencieuses ont été menées, dont une en décembre qui avait vidé les rues du pays. Ulcérée, la junte a averti que de telles actions pourraient désormais être qualifiées de haute trahison, un crime passible de la peine de mort. Elle a aussi menacé de saisir les commerces qui resteraient fermés, ses partisans encourageant la population à la délation.
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