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Birmanie : le chef de la junte appelle les groupes rebelles à des pourparlers de paix

L'appel du général Min Aung Hlaing intervient un mois après que la junte a promis d'"anéantir" ses opposants. Le conflit entre le pouvoir et des groupes ethniques et d'opposants a été relancé par le coup d'Etat militaire de février 2021.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le général Min Aung Hlaing à Naypyidaw (Birmanie), le 27 mars 2022. (HANDOUT / MYANMAR MILITARY INFORMATION TEA / AFP)

"J'invite les dirigeants des groupes armés au dialogue". Min Aung Hlaing, le chef de la junte birmane au pouvoir depuis le coup d'Etat de février 2021, a appelé les nombreux groupes ethniques rebelles à entamer des pourparlers de paix, dans une allocution diffusée par les médias d'Etat vendredi 22 avril.

Le militaire a ajouté qu'il rencontrerait les groupes personnellement, et les a invités à se faire connaître avant le 9 mai. Cet appel intervient un mois après une démonstration de force de la junte, qui a expliqué qu'elle "ne négociera[it] plus (...) et anéantira[it] jusqu'au bout" ses opposants, lors d'un défilé dans la capitale Naypyidaw.

De "probables crimes de guerre et crimes contre l'humanité"

Depuis l'indépendance de la Birmanie en 1948, une vingtaine de factions ethniques sont en conflit avec le gouvernement central pour obtenir davantage d'autonomie, l'accès aux nombreuses richesses naturelles du pays ou une part du lucratif trafic de drogue. Un accord national de cessez-le-feu a été signé en 2015 avec dix d'entre elles, mais certaines ont repris les armes après le coup d'Etat et ont offert un abri et un entraînement militaire aux Forces de défense du peuple, des milices opposées au régime.

Près de 1 800 civils ont été tués par les forces de sécurité depuis le coup d'Etat et plus de 13 000, arrêtés, selon un groupe de surveillance local. Les violences sont quotidiennes et ont déplacé des centaines de milliers de civils, d'après l'ONU, qui dénonce de "probables crimes de guerre et crimes contre l'humanité".

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