Bicentenaire de Waterloo : "On a l'impression qu'on y est" (Franck Samson, qui incarne Napoléon)
La semaine, Franck Samson est avocat spécialiste du code de la route, mais le week-end il devient empereur européen. Alors que l'on commémore le bicentenaire de la défaite de Napoléon, Franck Samson est confiant. Il a déjà perdu six fois Waterloo, mais ne perd pas espoir, fasciné qu'il est depuis la naissance, assure-t-il, par le parcours de l'Aigle.
Coopté ou plutôt plébiscité par la communauté des reconstitueurs napoléoniens il y a 10 ans, Franck Samson doit notamment son poste à sa garde-robe, mais il a aussi, dit-t-il, le physique vraisemblable pour l'emploi : fossette au menton, oeil gris, nez droit, calvitie récupérable par une perruque et embonpoint.
Une grande expérience
En 10 ans d'épopée impériale, Franck Samson a participé une centaine de reconstitutions de la péninsule ibérique, à la botte italienne, en passant par l'Allemagne et la République tchèque. Il garde le souvenir de ce galop fougueux dans la neige d'Austerlitz, d'impressionnantes colonnes de cavalerie sur une plaine wallonne, de l'émotion aussi pour son propre sacre dans la cathédrale de Boulogne-sur-Mer.
Pour autant l'avocat l'assure que même si son bureau est truffé d'abeilles impériales, il ne souffre pas de dédoublement de personnalité. Une activité qu’il pratique en famille : dans les reconstitutions, sa femme est Joséphine et ses fils page et lieutenant carabinier.
Une ultime bataille
Avant d'affronter une ultime fois les anglais, Franck Samson est surtout assailli par la presse. Cette bataille du bicentenaire avec plus de 5.000 figurants, 360 chevaux, 100 canons est annoncée comme la plus grande reconstitution napoléonienne jamais réalisée. Qu'importe finalement si elle s'achève sur une défaite.
Ce Waterloo sera son dernier car, au bout de 10 ans de règne sur la communauté des reconstitueurs, il abdiquera en juillet. Passation de bicorne attendue sur l'Ile d'Aix avant le départ pour Sainte-Hélène.
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