Benjamin Netanyahu a demandé jeudi à Tzipi Livni,chef de l'opposition (centre),de rejoindre la coalition gouvernementale
L'ex-ministre des Affaires étrangères n'a pas exclu la possibilité de se rallier au gouvernement de M.Netanyahu qui est le chef du Likoud (droite).
La presse subodore une manoeuvre politique pour affaiblir Kadima, le parti dirigé par Mme Livni. Elle précise que M.Netanyahu lui a proposé un poste de ministre sans portefeuille, sans pouvoir effectif.
"Elle obtiendra dans le gouvernement un poste de ministre sans portefeuille", a déclaré vendredi le chef du gouvernement au quotidien israélien Haaretz, estimant qu'en cas de refus d'autres membres de Kadima pourraient accepter son offre. Benjamin Netanyahu a rappelé avoir proposé de partager le pouvoir avec Mme Livni dans un gouvernement sous sa direction après les dernières législatives de février, une offre qu'elle avait alors rejetée.
De son côté, un dirigeant du Kadima, l'ancien ministre Haïm Ramon, proche de Mme Livni, a exprimé son scepticisme quant au sérieux de cette proposition: "Pourquoi accorderions-nous du crédit à Netanyahu alors que personne dans le monde ne lui fait confiance ?", a-t-il déclaré à la radio militaire israélienne.
Mme Livni a réservé sa réponse. Le Kadima a obtenu le plus grand nombre de sièges à la Knesset (Parlement) avec 28 représentants sur 120. Créé fin 2005 par l'ex-Premier ministre Ariel Sharon, ce parti, dont la plupart des dirigeants viennent du Likoud a été récemment déstabilisé par des tentatives de M.Netanyahu de débaucher certains de ses députés en leur faisant miroiter de postes ministériels.
Le Premier ministre a promis à Mme Livni qu'un futur gouvernement d'union nationale incluant le Kadima prônerait la solution de deux Etats pour deux peuples, israélien et palestinien, qu'il avait présentée lors d'un important discours en juin dernier, selon le bureau de M.Netanyahu.
La coalition au pouvoir en Israël va du centre-gauche, avec le Parti travailliste, jusqu'à l'extrême-droite, représentée par des partis nationaux-religieux. Si la coalition de M.Netanyahu apparaît aujourd'hui très stable, elle n'en demeure pas moins traversée par des courants opposés sur la question de la colonisation en Cisjordanie ou l'échange de centaines de prisonniers palestiniens contre le soldat otage israélien Gilad Shalit.
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