Cet article date de plus de neuf ans.

Barack Obama renforce la présence militaire américaine en Irak

Le président américain a annoncé le déploiement de 450 soldats supplémentaires sur le sol irakien. Des troupes destinées à améliorer la formation de l'armée irakienne, en déroute face à l'Etat islamique, qui contrôle désormais un tiers du pays. Mais cette décision indique aussi le souhait américain de reprendre aux djihadistes la ville de Ramadi, désormais prioritaire.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (L'objectif des 450 soldats déployés par les Etats-Unis sera de mieux former les troupes irakiennes, en déroute face à Daesh qui contrôle désormais un tiers du pays © Reuters/Stringer iraq)

Des renforts américains en Irak. La décision a été prise par Barack Obama après les récents revers militaires dans ce pays et en Syrie face au groupe Etat Islamique. 450 conseillers militaires vont donc être envoyés dans la région de Bagdad, ils s'ajoutent aux 3.000 soldats déjà présents.

Officiellement, il s'agit d'un ajustement, et pas d'un changement de stratégie. Ces 450 soldats supplémentaires n'iront pas en Irak pour combattre, ils seront installés dans la province d'Al-Anbar, chargés de la formation des soldats locaux pour reprendre la ville de Ramadi.

Les troupes irakiennes "navaient pas la volonté de se battre"

Il s'agit de la réponse au constat cruel fait par le ministre américain de la Défense : "les troupes irakiennes étaient plus nombreuses que les djihadistes", explique Ashton Carter, "mais elles n'avaient pas la volonté de se battre". L'objectif, c'est de grossir le contingent anti-Daesh. Pour cela, il faut aussi convaincre les tribus sunnites de se lancer dans la bataille, c'est même la clé politique et militaire dans cette région située aux portes de Bagdad.

Ramadi, nouvelle priorité

Pas de revirement, donc, mais Ramadi, considérée comme non stratégique il y a encore quelques semaines, devient la priorité. Et puis il ne s'agit plus de gagner du terrain, mais bien d'arrêter d'en perdre. Le reprise de Mossoul, la deuxième ville du pays, n'est plus d'actualité. Le groupe Etat islamique contrôle désormais un tiers du territoire irakien, et des Républicains critiquent déjà les demi-mesures de Barack Obama, il faudrait selon eux 10.000 hommes en Irak pour être efficace.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.