Barack Obama a accusé samedi le Congrès de freiner une reprise de l'économie
Alors que ses projets de loi sur le BTP, le commerce et les impôts sont dans l'impasse, faute de majorité, le président américain a mis en cause ses adversaires politiques.
"La seule chose qui nous empêche de faire adopter ces textes est le refus de certains au Capitole de mettre les intérêts de la nation avant ceux de leur parti", a-t-il dit.
"Tel est le problème aujourd'hui, c'est ce qui freine le pays", a-t-il expliqué lors de sa traditionnelle allocution radio-diffusée hebdomadaire enregistrée mercredi lors de sa tournée en autocar
dans le Midwest, également disponible sur internet.
Les républicains ripostent
Le président américain s'est retrouvé lui aussi pointé du doigt et critiqué pour le choix huppée de Martha's Vineyard comme lieu de villégiature estivale, au moment où 14 millions de ses compatriotes sont sans travail. L'île, située sur la côte Est des Etats Unis, étant connu comme un paradis pour millionnaires.
La Maison blanche a tenu à préciser que le chef de l'exécutif, qui est un habitué de ce lieu de vacance en famille, consacrera l'essentiel de ses neuf jours de congé à "plancher" sur un plan de relance et de lutte contre le chômage qu'il dévoilera dans un discours prévu début septembre.
Dans une allocution au nom de l'opposition républicaine, le gouverneur John Kasich de l'Ohio a par ailleurs estimé que le président Barack Obama avait tort d'imputer aux autres la responsabilité de l'impasse actuelle au Capitole.
"Un gouvernement divisé n'est pas une excuse pour ne rien
faire", a dit cet ancien président de la commission du Budget de
la Chambre. "On ne remplace pas l'autorité du président des Etats-Unis.
J'espère que le président Obama écoutera ses compatriotes ainsi
que les républicains pour remettre l'économie sur les rails en créant des emplois et en fabriquant de la croissance".
Le gouverneur de l'Ohio a également invité son camp à faire preuve de plus d'intérêt pour des compromis nécessaires. "Il est tout aussi important que les républicains ne soient pas rigides à l'idée de travailler au-delà des clivages de partis lorsque l'enjeu est important", a-t-il ajouté. "On peut faire des compromis sur la politique tant qu'on ne trahit pas ses principes".
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