Bangladesh : 20 otages étrangers tués dans une attaque revendiquée par Daech
Des preneurs d'otages lourdement armés ont tué vingt étrangers dans un café-restaurant du quartier diplomatique de Dacca, capitale du Bangladesh. L'attaque a eu lieu vendredi soir dans ce quartier huppé, fréquenté par des diplomates. Une attaque d'une ampleur sans précédent dans ce pays. Les victimes sont japonaises ou itiennes.
L'assaut des forces spéciales a été donné vers 4h00 samedi matin. Vingt corps ont été découverts, la plupart tués à l'arme blanche. Selon les autorités, six assaillants ont été tués, un septième preneur d'otages a été arrêté.
Treize otages, dont trois étrangers (un Japonnais et deux Sri-lankais), ont été secourus lors de l'assaut mené par des militaires et commandos d'élite mobilisés pour neutraliser les assaillants. Deux policiers bangladais, en faction près du café-restaurant, ont été tués dans la fusillade qui a précédé la prise d'otages.
Prise d'otages et fusillade revendiquées par Daech
Le Premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a déclaré samedi être "déterminée à éradiquer le terrorisme " après la fin de la prise d'otages sanglante. Le restaurant Holey Artisan Bakery est très prisé de la communauté internationale de Dacca. Cette attaque dans un quartier ultra-sécurisé est sans précédent au Bengladesh et marque une intensification de la violence dans le pays.
Le Bengladesh est en proie à une vague de meurtres depuis trois ans, souvent à l'arme blanche, ciblant des personnes appartenant à des minorités religieuses, des intellectuels et des blogueurs.
Une majorité de ces meurtres a été revendiquée par Daech, mais le gouvernement Bengladais refuse la présence de l'organisation terroriste sur son territoire, et pointe du doigt le principal parti islamiste du pays.
Aucun Français parmi les victimes selon l'ambassade
Jean-Pierre Poncet, numéro deux de l'ambassade de France au Bangladesh était mobilisé toute la nuit : "Nous avons été mobilisés toute la nuit avec un centre de crise à Paris mis en place au quai d'Orsay. Nous avons une petite communauté française ici, de moins de 300 personnes et nous sommes entrés en contact avec la majorité d'entre eux. Nous n'avons reçu aucun appel d'inquiétude de leur part", a affirmé Jean-Pierre Poncet.
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